Ouverture des négociations à la Réunion sur les revendications du Collectif

[06/03/2009 12:46:27] SAINT-DENIS-DE-LA REUNION (AFP)

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ère, le 5 mars 2008 à Saint-Denis-de-La Réunion (Photo : Richard Bouhet)

Le préfet de la Réunion, Pierre-Henry Maccioni, a annoncé vendredi l’ouverture des négociations à 14h00 locales (11h00 à Paris) entre l’Etat, le Collectif contre la vie chère, le patronat et les présidents des assemblées locales.

“Ces négociations porteront sur les prix, les salaires et les loyers”, a dit le préfet qui souhaite qu’elles se poursuivent en fin de semaine et même la nuit si nécessaires pour tenter d’arriver au plus vite à un accord. “On fera du non-stop s’il le faut”, a-t-il ajouté.

“On va aller sereinement à ces négociations”, a déclaré à l’AFP le secrétaire général de la CFDT, Jean-Pierre Rivière, tout en annonçant que le Collectif maintenait son mot d’ordre de grève générale reconductible prévue pour mardi. “Les négociations dureront le temps qu’il faudra mais nous resterons mobilisés”, a dit Jean-Hugues Ratenon, un des porte-parole du Collectif. “Nous avons besoin du soutien de la population pour peser sur les négociations” a-t-il ajouté.

Sur la question sensible de la hausse de 200 euros réclamée par le Collectif, M. Maccioni a rappelé que l’Etat apportera 100 euros et qu’il exonérera des cotisations sociales la part qui serait versée par les entreprises. “Mon but est d’introduire de la lisibilité” dans les négociations salariales, a-t-il déclaré à l’AFP.

Selon une source informée, les présidents du conseil régional Paul Vergès (PCR) et du conseil général Nassimah Dindar (DVD) seraient prêts à verser 25 euros chacun, si les représentants du patronat consentent à apporter les 50 euros qui restent. Les deux présidents assisteront au premier round des négociations à la préfecture.

Le patronat sera représenté par les responsables du Medef et de la CGPME. Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Réunion Eric Magamootoo sera également présent en tant qu’observateur.

Le préfet semble vouloir aller vite pour essayer d’aboutir à un accord avant la grève générale de mardi. Dès jeudi, il avait annoncé une baisse du prix de la bouteille de gaz à partir de la semaine prochaine et une baisse du prix des carburants fin mars-début avril, figurant parmi les 62 revendications du Collectif.