Crise, dites-vous ? Pour M. Mohamed Regayeg, le patron de la société S0PAL, il y
a crise mais seulement pour et chez les autres. Et s’il est si optimiste, c’est
tout simplement parce qu’il a un argument imparable. ‘’Tout travail de qualité
aboutit forcément à des résultats probants’’. D’ailleurs, le slogan de son
entreprise, c’est ‘’SOPAL, la force de la qualité’’. C’est tout dire.
De ce fait, cette crise dont tout le monde parle ne l’effraie pas outre mesure,
et pense même qu’elle constitue une réelle opportunité pour sa société, qui
pourrait même, à l’occasion, augmenter sa part de marché en Tunisie, qui se
s’élève actuellement aux alentours de 30%.
Et SOPAL semble avoir les moyens de son ambition, puisqu’elle se targue d’avoir
un taux d’encadrement (c’est-à -dire des bac+4) de 17%. Alors, à partir de là ,
inutile de chercher midi à 14h d’où vient cette capacité de la société Ã
conquérir des marchés extérieurs.
En effet, SOPAL exportant aujourd’hui sur les marchés français, suisse, libyen,
algérien, marocain, mauritanien, togolais, camerounais, ivoirien et sénégalais,
dont certains ont des représentants de l’entreprise sur place.
Mais ce qui suit est encore plus important : l’annonce de la naissance d‘un
consortium composé de SOPAL, SICERAM et SIAM qui sera installé à Abidjan en Côte
d’Ivoire. Objectif, montrer le savoir-faire tunisien en matière d’équipement de
l’habitat ou du logis.
Nous avons essayé de comprendre ce qui justifie la création de ce consortium,
aujourd’hui mais surtout le pourquoi de son installation dans ce pays. Et suivez
bien notre raisonnement, et vous comprendrez la force de certains managers. A
notre avis, depuis que la délocalisation temporaire de la Banque africaine de
développement à Tunis a eu lieu, les patrons de ces trois entreprises
tunisiennes –et bien d’autres sans doute-, dont le savoir-faire dans
l’équipement du logement et/ou de bureau n’est plus à démontré, ont reçu
beaucoup de dirigeants de cette institution financière continentale, avec un
pouvoir d’achat proche de celui des Européens.
Ainsi, sachant que demain, dans quelques mois peut-être, la BAD retournera à son
siège abidjanais, avec tous ses cadres, alors les dirigeants de SOPAL, SICERAM
et SIAM ont voulu anticiper afin de mettre à la disposition des cadres de la
Banque mais aussi pour les ceux venus des pays de la région des équipements dont
ils ont certainement besoin, avec les frais de transport en moins. On appellera
cela tout simplement du ‘’high management’’, comme diraient les Anglo-saxons.