éenne de General Motors, Carl-Peter Forster le 6 mars 2009 à Berlin (Photo : Michael Gottschalk) |
[06/03/2009 17:46:06] BERLIN (AFP) Le gouvernement allemand ne décidera pas avant plusieurs semaines d’accorder ou non des aides au constructeur automobile en difficulté Opel, a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement.
“Les discussions vont durer encore plusieurs semaines”, a indiqué Ulrich Wilhelm lors d’une conférence de presse ordinaire des porte-parole gouvernementaux, après que des responsables d’Opel et de sa maison mère en difficulté General Motors ont été reçus à la chancellerie.
“Les parties constatent qu’il y a encore beaucoup de questions sans réponse”, a ajouté M. Wilhelm.
Le ministre de l’Economie Karl-Theodor zu Guttenberg et le patron de la filiale européenne de General Motors, Carl-Peter Forster, se sont rencontrés pour évoquer le plan de sauvetage d’Opel, qui réclame 3,3 milliards d’euros d’aides publiques.
Berlin s’inquiète surtout de l’interdépendance entre GM et sa filiale allemande Opel, et entre GM et le gouvernement américain.
Karl-Theodor zu Guttenberg doit se rendre du 15 au 18 mars aux Etats-Unis et rencontrer notamment des représentants de General Motors et du gouvernement américain.
“Nous sommes une partie d’un groupe qui prend son indépendance… cela pose nécessairement une série de questions”, et pas seulement en Europe mais aussi aux Etats-Unis, a admis M. Forster.
ève le 4 mars 2009 (Photo : Sascha Schuermann) |
Ces questions doivent être réglées avec l’aide d’experts et dépendent directement, pour certaines, de la réponse du gouvernement américain, qui doit donner son approbation, selon M. Forster.
Selon la presse allemande de vendredi, GM ne serait plus détenteur des brevets d’Opel, qu’il aurait placés en garantie auprès du Trésor américain en échange d’aides publiques. Opel n’est plus détenteur en propre de ses inventions depuis plusieurs années déjà, tous les brevets ayant été rapatriés aux Etats-Unis.
Mais le plan prévoit qu’Opel ait accès aux brevets sans payer de licences, ont indiqué des sources de branche interrogées par l’AFP.
L’Allemagne réfléchit depuis des semaines aux moyens à employer pour aider un constructeur qui emploie près de 26.000 personnes dans le pays et 50.000 en Europe environ. Mais elle craint que son aide ne parte renflouer la maison mère aux Etats-Unis.
Au cours d’une réunion de la coalition au pouvoir, “nous nous sommes mis d’accord sur le fait que nous voulons aider Opel”, a déclaré un responsable social-démocrate, Peter Struck, au quotidien régional Hannoversche Allgemeine Zeitung. Reste à savoir sous quelle forme, a-t-il précisé.
En cette année électorale, certains ministres ont pourtant exprimé leurs doutes. Ainsi le ministre conservateur de l’Intérieur Wolfgang Schäuble s’est prononcé vendredi en faveur d’une procédure de mise en faillite.