La Bourse de New York, le 18 janvier 2008 (Photo : Mario Tama) |
[06/03/2009 22:23:42] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a terminé sans direction vendredi, après être tombée la veille au plus bas depuis douze ans, peinant à rebondir alors que le marché de l’emploi américain continue de s’effondrer: le Dow Jones a gagné 0,49% et le Nasdaq a perdu 0,44%.
Le Dow Jones Industrial Average a pris 32,50 points à 6.626,94 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 5,74 points à 1.293,85 points, touchant ainsi un nouveau plus bas niveau de clôture depuis mars 2003.
L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a quant à lui progressé de 0,12% (0,83 point) à 683,38 points, dans un volume d’échanges moyennement étoffé.
Après une chute de 4,09% jeudi, qui l’avait ramené au plus bas depuis avril 1997, l’indice phare de Wall Street a connu une séance volatile, effectuant une remontée spectaculaire en territoire positif dans les dernières minutes.
“Le marché ne semble pas parvenir à se trouver un plancher”, a observé Peter Cardillo, d’Avalon Partners. “La tendance à la baisse va probablement se poursuivre tant qu’on n’aura pas vu une chute brutale avec un très fort volume”, a-t-il avancé.
Attendues avec anxiété, les statistiques officielles de l’emploi ont révélé un mois de février noir pour l’économie américaine, avec 651.000 destructions de postes et un taux de chômage à 8,1%, du jamais vu depuis 25 ans.
En ligne avec les attentes des analystes, elles ont été accueillies avec “un certain soulagement” par le marché, qui s’est nettement élevé à l’ouverture, ont noté les analystes de Charles Schwab.
Pour Nigel Gault, économiste de IHS Global Insight, ces chiffres “n’ont pas confirmé les pires craintes, mais cela ne change rien au fait qu’ils sont atroces”. “Le marché de l’emploi est en chute libre”, a-t-il jugé.
Les valeurs technologiques, sensibles à la conjoncture économique, ont été particulièrement sous pression, d’autant que les analystes de JPMorgan Chase ont révisé à la baisse leurs prévisions de bénéfices pour le fabricant d’ordinateurs Apple (-3,96% à 85,41 dollars).
Son concurrent IBM a cédé 1,91% à 85,81 dollars et Hewlett-Packard 0,37% à 26,98 dollars.
Le constructeur automobile General Motors a chuté de 22,04% à 1,45 dollar, après -15% jeudi. Selon le Wall Street Journal, ses dirigeants sont plus ouverts à l’idée d’une restructuration via la législation américaine sur les faillites, ce que le groupe a démenti.
Les valeurs de l’énergie, qui pèsent lourd dans les indices, se sont en revanche nettement reprises, comme le pétrolier ExxonMobil (+2,91%, à 64,03 dollars) et Chevron (+3,21% à 58,27 dollars).
Le conglomérat General Electric, massacré ces derniers temps en raison des difficultés de ses activités financières, a repris 6,01% à 7,06 dollars.
Wells Fargo a bondi de 6,03% à 8,61 dollars. La banque va diviser par sept le dividende versé à ses actionnaires afin d’économiser 5 milliards de dollars.
Dans le reste du secteur financier, Bank of America a cédé 0,95% à 3,14 dollars et JPMorgan Chase 4,04% à 15,93 dollars mais Citigroup a repris 0,98% à 1,03 dollar. La veille, le titre était passé temporairement sous un dollar pour la première fois de son histoire.
Le groupe pharmaceutique Genentech a gagné 11,29% à 90,86 dollars. Son principal actionnaire, le suisse Roche, a relevé son OPA à 93 dollars par action, contre 86,50 proposés auparavant. Genentech en espérait 112.
Les chimistes Dow Chemical (+9,89% à 7,11 dollars) et Rohm and Haas (+18,13% à 63,80 dollars) ont progressé. Ils ont relancé leurs pourparlers sur leur projet de fusion, gelé depuis janvier, et le litige qui les oppose à ce propos.
Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,828% contre 2,819% jeudi soir et celui à 30 ans est resté stable à 3,503% contre 3,505% la veille.