édiateur du crédit René Ricol, le 24 octobre 2008 à Evreux (Photo : Mehdi Fedouach) |
[07/03/2009 17:10:29] PARIS (AFP) Quelque 2.400 entreprises représentant près de 60.000 emplois ont été “confortées dans la poursuite de leurs activités” après intervention de la médiation du crédit, selon son rapport d’activité bimensuel publié samedi.
Plus de 7.000 entreprises ont saisi les services du médiateur du crédit, René Ricol, depuis leur mise en place à la mi-octobre. En moyenne, 450 dossiers sont déposés chaque semaine.
Après mise à l’écart de 40% d’entre eux, 3.625 ont été instruits, dont les deux tiers ont trouvé une issue favorable.
“Les difficultés de financement touchant principalement les lignes de découvert et les besoins de crédit à court terme restent la principale cause de saisine du médiateur”, selon ce rapport.
Plus de 9 entreprises sur 10 sont des TPE ou des PME de moins de 50 salariés, implantées majoritairement en Ile-de-France, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Le médiateur est aussi souvent saisi pour des problèmes découlant du retrait des assureurs crédit de certains secteurs, comme l’automobile, les transports, le textile ou le BTP. “Ce désengagement a des conséquences dramatiques pour les entreprises qui se retrouvent conduites à payer comptant leurs fournisseurs”, alerte le communiqué.
Ces sociétés “assurent pour 360 milliards d’euros d’encours de crédits interentreprises. Or leurs fonds propres ne représentent que 3 milliards d’euros. Leur marge de manoeuvre est donc étroite”, a expliqué M. Ricol au Journal du Dimanche, dans son édition de samedi.
Le dispositif de cogarantie mis en place par l’Etat n’étant “pas assez utilisé”, “il faudra opter pour une solution beaucoup plus radicale” si cette situation se prolonge, a-t-il ajouté.
René Ricol annonce par ailleurs son intention de solliciter les acteurs du capital-développement pour qu’ils investissent dans les entreprises en manque de fonds propres. En lançant cette initiative d’ici la fin du mois, en partenariat avec la Caisse des dépôts et la banque publique des PME Oséo, il espère mobiliser quelque 2 milliards d’euros.