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| ésident de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke, le 3 mars 2008 à Washington (Photo : Alex Wong) |
[07/03/2009 20:25:02] WASHINGTON (AFP) La Réserve fédérale américaine (Fed) continuera d’agir “aussi longtemps que nécessaire” avec “tous les instruments à sa disposition” pour restaurer la stabilité financière et la croissance aux Etats-Unis, a déclaré samedi son président, Ben Bernanke.
“A la Réserve fédérale, nous continuerons à employer tous les instruments dont nous disposons, aussi longtemps que nécessaire, pour soutenir le retour à la stabilité financière et à une croissance économique saine”, a déclaré M. Bernanke.
Le président de la banque centrale américaine a tenu ces propos lors d’un discours prononcé dans le Sud-Est des Etats-Unis à Dillon (Caroline du Sud), ville de son enfance, où il était convié à une cérémonie de baptême d’un échangeur autoroutier à son nom.
Selon le texte de son allocution distribué à la presse, c’est la seule référence à la politique monétaire qu’il ait faite, le reste de ses propos ayant été consacré à des souvenirs d’enfance ou à des considérations locales.
Mais cette petite phrase marque un changement dans le discours habituel tenu par les dirigeants de la Fed, engagée depuis plusieurs mois dans une politique de soutien massif à l’économie passant par l’injection de centaines de milliards de dollars dans le circuit économique.
M. Bernanke et ses collègues ont souvent répété que leur institution utiliserait “tous les moyens à sa disposition”, pour permettre un retour à des bases économiques saines, mais sans faire mention d’une durée quelconque.
En disant être prêt à agir “aussi longtemps que nécessaire”, M. Bernanke ajoute donc une nuance peu optimiste au discours habituel, alors que l’hypothèse officielle d’une reprise économique d’ici à la fin de l’année aux Etats-Unis commence à battre de l’aile.
Bon indicateur de la santé de l’économie, les chiffres officiel du chômage publié vendredi pour le mois de février ont montré qu’au bout de 15 mois de récession, le pourcentage de la main-d’oeuvre employée ayant perdu son emploi était désormais supérieur à ce qu’il avait été pendant les 15 premiers mois de celle de 1981-1982.
Cette dure récession s’était arrêtée au bout de 16 mois, alors que l’actuelle ne semble pas devoir s’achever avant plusieurs mois encore.
