McCain pour laisser GM se restructurer sous le régime des faillites

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ève (Photo : Fabrice Coffrini)

[08/03/2009 15:45:04] WASHINGTON (AFP) Le sénateur républicain John McCain a estimé dimanche que la meilleure chose à faire, vu les difficultés du groupe General Motors (GM), était de laisser le constructeur automobile numéro un américain se placer sous le régime des faillites.

Par aileurs, le syndicat canadien des employés du secteur de l’automobile (CAW) a annoncé dimanche être parvenu à un accord préliminaire avec le constructeur automobile américain General Motors (GM) en pleine restructuration.

Cet accord entre dans le cadre de cette restructuration, précise le syndicat dans un communiqué daté de Toronto, laissant entendre qu’il devrait faire des concessions à la direction du groupe de Detroit, dans le nord-est des Etats-Unis.

Sur la chaîne américaine Fox, M. McCain a déclaré : “Je pense que la meilleure chose qui puisse arriver à General Motors est qu’il se place sous le régime de la loi des faillites, le chapitre 11, et se restructure, renégocie les contrats avec les syndicats et en ressorte comme un constructeur automobile renforcé, dégraissé et plus compétitif”.

Le constructeur qui, sans écarter un dépôt de bilan, a encore affirmé vendredi qu’il continuait à préférer se restructurer sans la protection de la loi sur les faillites, accuse 86 milliards de pertes depuis 2005, et a vu ses ventes réduire de moitié le mois dernier malgré une aide de l’état de près de 14 milliards.

Le “chapitre 11” permet à une entreprise de continuer d’opérer à l’abri de ses créanciers et sous la supervision d’un juge, lequel avalise tous les points de la restructuration.

Interrogé sur la politique budgétaire du président Barack Obama, le sénateur McCain qui était son adversaire pendant la campagne présidentielle a déclaré: “je pense qu’il travaille très dur. Je pense qu’il continue à avoir le soutien de la majorité du peuple américain”.

Mais, a-t-il ajouté, “je pense qu’il fait une très sérieuse bêtise dans son budget qui va transférer au gouvernement fédéral beaucoup de fondamentaux de notre économie de libre entreprise. Cela va avoir la dangereuse conséquences d’augmenter les impôts”, a-t-il assuré.