é de Rob Nabors, Lawrence Summers, Christina Romer, Joe Biden et Timothy Geithner, Peter Orszag, Melody Barnes le 26 février 2009 à la Maison Blanche (Photo : Chip Somodevilla) |
[09/03/2009 06:46:05] WASHINGTON (AFP) L’économie mondiale “a besoin de plus de demande”, et le G20 doit s’efforcer de répondre à ce besoin en ces temps qui exigent “une action extraordinaire des pouvoirs publics”, dit Lawrence Summers, conseiller économique de la Maison Blanche dans un entretien publié dimanche.
“Nulle part on ne doit commencer à réduire sa contribution à la demande mondiale. L’ordre du jour qui importe réellement, c’est celui de la demande mondiale”, déclare M. Summers dans cet entretien accordé au Financial Times et publié sur le site internet de ce quotidien britannique.
“En matière de macroéconomie, pour bien faire, le G20 doit se concentrer sur la demande mondiale. Le monde a besoin de plus de demande”, ajoute-t-il. Pour M. Summers, la conjoncture exige “une action extraordinaire des pouvoirs publics en ces temps” de crise.
Pour stimuler leur économie et renforcer la demande intérieure, les Etats-Unis ont lancé en février un plan de relance doté de 787 milliards de dollars. A côté de cette mesure budgétaire, la banque centrale américaine mène depuis plusieurs mois une politique monétaire de soutien à l’activité en vertu de laquelle elle injecte des centaines de milliards de dollars dans le circuit économique.
A moins d’un mois du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du G20 qui doit s’ouvrir à Londres le 2 avril, l’appel de M. Summers rejoint d’une certaine manière celui du Fonds monétaire international (FMI), qui a exhorté vendredi les Etats à examiner de nouvelles mesures de relance pour 2010. Le FMI juge notamment que contrairement aux Etats-Unis, dont près de la moitié des dépenses du plan de relance sont affectées sur l’exercice budgétaire 2010, la plupart des autres plans de relance adoptés dans le monde “ont largement concentré les dépenses en 2009”.
Pour justifier le rôle grandissant qu’il appelle les Etats à jouer dans l’économie, M. Summers a déclaré au Financial Times: “l’idée selon laquelle l’économie s’équilibre d’elle même est généralement vraie, mais elle est fausse quelques fois par siècle, et c’est le cas aujourd’hui”. Le G20 regroupe les pays du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon et Russie), l’Union europénne, ainsi que l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, la Chine, la Corée du Sud, l’Inde, l’Indonésie, le Mexique et la Turquie.
Ces pays doivent se réunir à Londres pour réfléchir à la réforme du système financier international et aux moyens de faire face ensemble à la crise économique.