à Saint-Denis le 10 mars 2009 à l’issue d’une manifestation (Photo : Richard Bouhet) |
[10/03/2009 14:53:04] SAINT-DENIS DE LA RÉUNION (AFP) Le collectif contre la vie chère à la Réunion (Cospar) a appelé mardi au calme, alors que des heurts entre jeunes et forces de l’ordre se poursuivaient à Saint-Denis dans le quartier populaire du Chaudron, plusieurs heures après la fin d’une manifestation.
“Le Cospar n’appelle pas à l’émeute, il est responsable, il regrette profondément ce qui s’est passé”, a déclaré à l’AFP le secrétaire général de la CFDT-Réunion Jean-Pierre Rivière, un des porte-parole du Cospar, à propos des incidents qui ont éclaté à l’issue de la manifestation à laquelle avait appelé le collectif, dans le cadre d’une grève générale reconductible
Le collectif a annoncé aussitôt après la suspension des opérations coups de poing menées contre des grandes surfaces depuis jeudi dernier, jour où La Réunion a connu une première journée de grève, dans la foulée du conflit social aux Antilles.
Le Chaudron, quartier périphérique de Saint-Denis, principale ville de l’île française de l’océan Indien, avait été en 1991 le théâtre de violentes émeutes qui avaient fait 9 morts.
Des forces de l’ordre y ont été déployées mardi pour protéger une grande surface devant laquelle s’étaient rassemblés des groupes de jeunes qui lançaient des pierres.
à Saint-Denis le 10 mars 2009 à l’issue d’une manifestation (Photo : Richard Bouhet) |
Alors que la manifestation s’est achevée à 12H00 locales (09H00 à Paris), les heurts se poursuivaient cinq heures plus tard (17H00 locales, 14H00 à Paris).
A Saint-Pierre, principale ville du sud de l’île, des manifestants ont défoncé les grilles du parking d’une grande surface, selon plusieurs témoins sur place.
Ils ont ensuite décidé, vers 16H45 locales, de quitter les lieux en raison de l’appel du Cospar à suspendre les opérations coups de poing.
Entre 8.000 et 10.000 personnes, selon les organisateurs, 3.000 selon la préfecture, avaient défilé dans la matinée à Saint-Denis à l’initiative du collectif.
A Saint-Pierre, la manifestation avait réuni de 3.000 à 5.000 personnes, selon les organisateurs, 2.000 selon la police.