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| à Rio de Janeiro, le 3 février 2009 (Photo : Antonio Scorza) |
[10/03/2009 18:20:56] RIO DE JANEIRO (AFP) La favela Dona Marta, située dans la zone sud, touristique, de Rio de Janeiro, est la première du Brésil où l’internet sans fil haut-débit (Wifi) a été implantée: ses 10.000 habitants peuvent désormais naviguer gratuitement sur le web.
“C’est comme une espèce de tunnel du temps qui nous fait passer du XIXe au XXIe siècle”, s’est réjoui José Mario dos Santos, le président de l’association des habitants de la favela Dona Marta, située sur les collines du quartier de Botafogo.
“Ce projet n’est pas seulement une intégration numérique, mais une intégration sociale des habitants”, a déclaré le gouverneur de Rio, Sergio Cabral, lors de la cérémonie d’inauguration.
Chaque habitant aura une adresse e-mail qui pourra servir, par exemple, pour envoyer un CV pour trouver du travail ou encore faire une recherche pour des devoirs scolaires.
Le gouvernement de l’Etat de Rio a investi près de 500.000 reais (215.000 dollars) dans le projet “Dona Marta Digital”. Seize antennes transmettent des signaux radio 24 heures sur 24.
Afin de faciliter l?accès aux nouvelles technologies de l?information à la population, des cours gratuits auront lieu au cours des deux prochains mois dans la favela.
En novembre dernier, Dona Marta avait déjà bénéficié d’un projet pilote de sécurité publique, avec l’occupation permanente de la favela par une police communautaire qui a obligé les trafiquants de drogue à abandonner les lieux.
“Il n’y aura pas de pleine citoyenneté si nous avons encore, comme c’est le cas dans de nombreuses favelas de Rio, la présence du pouvoir parallèle” des traficants de drogue, a souligné M. Cabral.
“Nous sommes en train d’agir sur deux fronts qui ont été oubliés dans le passé: l’intégration sociale et la politique de sécurité”, a-t-il ajouté.
Après Dona Marta, le projet sera étendu d’ici à juin à d’autres favelas, ainsi qu’à des quartiers plus favorisés comme le bord de mer d’Ipanema et Leblon. Il devrait être accessible à 2,8 millions de personnes pour un investissement de 250 millions de reais (106 millions de dollars).
