Fidèle à son rôle de passeur au monde de la synchronisation
des données et des standards internationaux, GS1 Tunisia, organisme ouvert,
référent, neutre et à but non lucratif, a organisé le 03 mars 2009, à La Maison
de l’Entreprise, en collaboration avec l’UTICA et la Chambre Nationale de
l’Industrie Pharmaceutique, un atelier de sensibilisation sur « la thématique de
l’identification, de la codification et de la traçabilité des médicaments », en
présence de plusieurs représentants d’organes publics et privés, en charge de la
santé des citoyens, à l’instar de l’Institut Pasteur, du Centre National de
Pharmacovigilance, du Laboratoire Nationale de Contrôle des médicaments, de
l’Agence Nationale de Contrôle Sanitaire et Environnemental, des laboratoires «
Adwya » et autres grossistes répartiteurs.
La mission de GS1 Tunisia : Après avoir souhaité la bienvenue à un auditoire tiré sur les volets, Monsieur Karim Gharbi, Directeur Général de GS1 Tunisia, a mis en exergue, dans son discours
d’ouverture, les défis auxquels doit faire face le secteur de la santé en Tunisie, dans une chaîne d’approvisionnement soucieuse d’assurer la
transparence, l’efficacité et la précision, conformément aux normes internationales en vigueur dans les pays du nord. «Notre plateforme est en
mesure d’accompagner les professionnels de la santé dont l’objectif majeur est de réduire le nombre des interventions manuelles dans le processus commercial, d’éviter les erreurs de prédication, entraînant, souvent, des traitements
supplémentaires ou des handicaps et de lutter contre la contrefaçon, une menace mondiale croissante», souligne le premier responsable de GS1 Tunisia, pour qui
les rappels de produits peuvent s’avérer difficile à gérer, en particulier pour les dispensateurs des soins. Il s’agit, insiste-t-il, de garantir, grâce à
l’étiquette logistique standardisée et aux informations en code à barre portées,les droits du patient au bon moment, d’obtenir une interopérabilité totale entre
les différents acteurs de l’acte médical et de faciliter les flux d’information tout au long de la chaîne logistique, ce qui est de nature à générer un gain de
temps important, une meilleure traçabilité et une crédibilité certaine auprès d’une clientèle, de plus en plus exigeante sur l’itinéraire et l’identité des produits destinés à la consommation.
Pour une dématérialisation des échanges
De son côté, Madame Fatma Ben Ammar, responsable de la Qualité au sein de GS1
Tunisia, a décrit, dans son exposé, le modèle de l’expérience française dans
l’identification des médicaments, l’utilisation des standards internationaux de
codification et la concertation entre les industriels pharmaceutiques pour
aboutir à l’intégration du code AMM du médicament dans la structure du GTIN
(identifiant standard GS1). Tout au long d’une intervention à caractère
technique, notre interlocutrice a mis l’accent sur les bonnes pratiques de
marquage, de planification et du travail collaboratif, en vogue au nord de la
méditerranée, ce qui a permis, dit-elle, le raffermissement du leadership des
laboratoires français à l’échelle mondiale, la portabilité des solutions
exécutées dans l’hexagone et l’optimisation de la dématérialisation des échanges
à travers la propagation des catalogues électroniques, la normalisation des
messages logistiques répartiteurs et les plateformes EDI. A la fin du séminaire,
des groupes de travail sectoriels composés des principaux représentants de la
chaîne sanitaire du pays (Ministère de la Santé, laboratoires, hôpitaux,
grossistes, officines…) ont réfléchi sur les meilleures modalités pour adapter
les standards mondiaux aux besoins réels des utilisateurs locaux, favoriser
l’adoption d’une identification unifiée des médicaments à la place de la
coexistence de plusieurs nomenclatures (code AMM, code PCT, code standard GTIN)
et de préparer les circuits de distribution tunisiens à intégrer ceux de
l’Europe afin de rogner des parts de marché dans un espace où la sécurité du
patient et la lisibilité de la chaîne d’approvisionnement sont un souci de tous
les instants des pouvoirs publics.