Adel Bouhoula est-il désormais chez lui au Japon ? En tous
cas, il n’y est plus tellement étranger. De plus en plus connu dans ce pays, il
s’y rend de plus en plus souvent, sollicité par des acteurs du monde de la
recherche en informatique, spécialité de cet expert. En effet, ce professeur et
chef de l’unité de recherche sur la Sécurité numérique à Sup’Com vient de
rentrer d’un séjour d’une semaine (12-19 février 2009) au pays du Soleil Levant,
au cours duquel il a donné un cours intensif de seize heures –sanctionné par un
examen- sur le thème de la «vérification formelle des systèmes d’information et
protocoles de sécurité » utilisés particulièrement dans le système bancaire.
Durant le même séjour, l’universitaire tunisien a fait un exposé sur le thème
traité dans l’article publié dans la revue «ACM Transactions on Computational
Logic », lors d’un atelier sur «Symbolic Computation, Rewriting and Programming
» auquel ont été invités des chercheurs des universités Tsukuba et Aizu.
Ce voyage est le deuxième qu’effectue Adel Bouhoula au Japon en une année. En
effet, l’enseignant de Sup’Com avait déjà séjourné dans ce pays, toujours à
l’invitation de l’Université Tsukuba, en 2008 –et s’y rendra de nouveau en
novembre 2009, notamment pour y mener des travaux avec des chercheurs japonais.
Preuve du respect dont il bénéficie au Japon, Adel Bouhoula s’était vu
confier en 2008 l’encadrement d’un étudiant en 2ème année de thèse à Tsukuba
envoyé en stage à Sup’Com, et en accueillera un autre en juin prochain. Autre
fruit des deux voyages de l’universitaire tunisien au Japon, un «atelier
international Tunisie-Japon sur la Symbolic Computation in Software Science »
qui se tiendra en septembre 2009 à Tunis, avec la participation de chercheurs
français, canadiens, autrichiens, etc.
Adel Bouhoula a séjourné pour la première fois au Japon en 1996, à
l’invitation de la Mitsubishi Research Institute (M.R.I.), appartenant à la
firme multinationale Mitsubishi, dont il avait connu des responsables un an
auparavant, à l’occasion du séjour d’une année qu’il avait effectué au Stanford
Research Institute (S.R.I.) en Californie, l’équivalent sur la côte Ouest des
Etats-Unis, du célèbre Massachusetts Institute of Technology (MIT). Le M.R.I.
avait alors recruté Adel Bouhoula comme consultant. Pendant deux ans
(1997-1998), cet enseignant de Sup’Com –à l’époque chargé de recherche à
l’Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA
Lorraine, France)- avait travaillé avec des chercheurs de quatre grands pays
industrialisés (Japon, USA, France et Allemagne), dans le cadre d’un projet de
recherche international ayant pour but «le développement d’un environnement
distribué pour supporter la création, le contrôle, la vérification et la
maintenance des spécifications formelles».
Depuis, Adel Bouhoula a effectué depuis une dizaine de voyages au pays du
Soleil Levant, s’y constituant un carnet d’adresses qui commence à devenir
consistant. Et dont la Tunisie pourrait un jour tirer profit.