[11/03/2009 18:08:27] PARIS (AFP)
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| ésident de la SNCF Guillaume Pepy à Paris le 8 mars 2009 (Photo : Bertrand Langlois) |
La SNCF a vu son bénéfice net divisé par deux en 2008, tout en restant élevé, à 575 millions d’euros, sur fond de crise économique qui a pesé sur le fret, mais a épargné le trafic voyageurs, selon les comptes publiés mercredi par la compagnie.
Pour la deuxième fois de son histoire, la SNCF versera un dividende à son actionnaire, l’Etat, qui sera de l’ordre de 183 millions d’euros. L’an dernier, l’Etat avait touché 131 millions d’euros. Les 158.000 cheminots recevront de leur côté une prime de 207 euros au titre du partage des bénéfices.
Malgré la crise, la SNCF “entend maintenir ses objectifs” fixés dans son plan stratégique à l’horizon 2012 et “poursuivre les investissements à un niveau élevé en 2009, participant ainsi au plan de relance de l’économie”, assure son président, Guillaume Pepy, cité dans le communiqué.
Le plan stratégique de la SNCF prévoit d’atteindre en 2012 un chiffre d’affaires de 36 milliards d’euros, en hausse de 50% par rapport à 2007, et de doubler son bénéfice opérationnel courant à 2 milliards.
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| à la gare de Bercy à Paris (Photo : Joel Saget) |
En 2008, le bénéfice opérationnel courant a reculé de 2% à 980 millions d’euros. La marge opérationnelle a cependant progressé de 12% à 2,5 milliards d’euros, soit 10,3% du chiffre d’affaires.
Dopé par l’activité des trains grandes lignes, le chiffre d’affaires de la SNCF a augmenté de 6,9% à 25,19 milliards d’euros.
Le trafic voyageurs des grandes lignes de la SNCF (Voyageurs France Europe), moteur économique de la compagnie, a en effet plus que résisté à la crise, avec une marge opérationnelle de 1,57 milliard d’euros, en hausse de 24%.
En revanche, la perte courante de l’activité fret SNCF, qui semblait pourtant amorcer un redressement en début d’année, s’est creusée à 339 millions d’euros, contre 258 millions en 2007 (pro forma), subissant le ralentissement de l’activité des entreprises depuis le printemps.
La baisse du bénéfice net s’explique en outre par la dépréciation des actifs de la branche infrastructure à hauteur de 325 millions d’euros et l’impact de l’augmentation du coût de la dette, pour 100 millions d’euros.
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| ésultat net et du chiffre d’affaires de la SNCF de 2005 à 2008 |
La SNCF a investi massivement en 2008, consacrant 3,6 milliards d’euros à l’amélioration de la qualité du service, un montant record qui a fait passer la dette à 5,9 milliards d’euros, contre 4,4 milliards en 2007.
Le dividende versé pour la première fois à l’Etat en 2007, soit 20% du bénéfice net récurrent, a également contribué à alourdir la dette. L’Etat a fixé dans la foulée la barre plus haut, réclamant désormais 30% du bénéfice net récurrent, qui a atteint 610 millions d’euros en 2008.
Dans le cadre du plan de relance gouvernemental, la SNCF va investir 700 millions d’euros supplémentaires entre 2009 et 2010, qui seront consacrés à la rénovation des voies et des gares ou à l’achat de nouvelles rames.
