Certes des défis majeurs sont à relever, en ce qui concerne la question
énergétique, et surtout l’engagement d’une réflexion sur les mesures et les
moyens à mettre en œuvre pour améliorer l’efficacité énergétique du bâtiment et
en réduire les coûts. Mais, toute une ligne de conduite est à développer en
matière de rationalisation de la production énergétique et de son exploitation
d’une façon judicieuse des ressources énergétiques renouvelables et propres. Le
recours à l’énergie hydraulique, éolienne et solaire est un enjeu majeur et l’un
des impératifs de développement économique durable.
La Chambre de commerce et d’industrie de Sfax (CCIS) a pris l’initiative
d’organiser un forum scientifique autour du thème «Architecture et Energies
renouvelables face aux changements climatiques». Un thème qui est phase avec la
politique nationale en matière de la maîtrise de l’énergie et de promotion des
énergies renouvelables, d’autant plus que les professionnels, architectes,
universitaires présents ont été persuadés du rôle primordial de l’architecte
dans le processus d’élaboration des plans d’aménagement et des plans de
lotissements basés sur une conception architecturale respectueuse de
l’environnement et qui utilise à bon escient les ressources naturelles
d’énergies aussi bien nouvelles que renouvelables.
Un autre défi, la crise mondiale de l’immobilier, due aux prix de revient de
plus en plus élevés, au caractère énergétivore du bâti ainsi qu’à la diminution
des ressources énergétiques fossiles.
Un effort colossal est à déployer pour sensibiliser les parties intervenantes
(structures gouvernementales, secteur privé, municipalités, promoteurs
immobiliers) à la nécessité de gagner le pari de l’économie d’énergie et à
appliquer les lois sur l’obligation de l’adaptation aux nouvelles normes
énergétiques.
M. Karim Ellouz, président du Conseil de l’Ordre des Architectes de Tunisie,
s’est montré optimiste en déclarant que «malgré la récession économique
annoncée, l’immobilier dans les pays émergents connaît une expansion et une
maturité certaine. La stagnation démographique que vit l’Occident aujourd’hui
pousse les investisseurs à s’intéresser à l’Afrique et à l’Asie. Il s’agit à de
la nouvelle tendance qui caractérise la situation actuelle de l’immobilier».