Crédit revolving : l’UFC-Que Choisir pousse un cri d’alarme

photo_1236944432465-1-1.jpg
ésident de l’UFC-Que Choisir, Alain Bazot le 13 octobre 2006 à Paris (Photo : Fred Dufour)

[13/03/2009 11:43:09] PARIS (AFP) Les distributeurs de crédit en France orientent “massivement” les consommateurs vers le “crédit revolving”, au mépris de leurs besoins réels, dénonce une enquête de l’UFC-Que Choisir publiée vendredi.

Dans 72% des cas, révèle l’enquête, les distributeurs ont orienté le consommateur vers le crédit revolving alors que cette forme de crédit n’est pas du tout adaptée au besoin d’un ménage désirant financer l’achat d’un bien.

Les enquêteurs se sont mis dans la peau d’un ménage désirant emprunter 2.500 euros pour remplacer son électroménager. Ils sont allés voir les établissements de crédit spécialisés (Cofidis, Cetelem, Cofinoga, Banque Accord, etc), les lieux de vente (Auchan, Darty, Galeries Lafayette, Ikéa, etc) et les banques.

Les résultats de cette enquête, menée par 73 associations locales de l’UFC-Que Choisir en janvier et février, sont “accablants”, a affirmé Alain Bazot, le président de l’association, lors d’une conférence de presse.

Cette enquête sera présentée lundi à la ministre de l’Economie Christine Lagarde lors d’une réunion de concertation, dans le cadre de l’élaboration d’un texte de loi visant à encadrer les pratiques de crédit à la consommation.

“Les établissements de crédit mettent le revolving sur la tempe des consommateurs”, a-t-il dit, parlant aussi de “grenade dégoupillée qui tombe dans de mauvaises mains”, en l’occurrence souvent celles de ménages à faibles revenus.

Dans le cas choisi, c’est plutôt un crédit dit “affecté” qui aurait dû être proposé, a souligné M. Bazot, le crédit revolving étant en principe réservé à des ménages qui connaissent un problème ponctuel de trésorerie.

En outre, l’immense majorité des établissements n’ont donné “aucune information claire et lisible” sur les caractéristiques de ce prêt, dont le taux d’intérêt est souvent très élevé et qui se renouvelle au fil des remboursements. Ils n’ont pas non plus vérifié la solvabilité de l’emprunteur.