ésident de la Banque mondiale, Robert Zoellick le 13 mars 2009 à Londres (Photo : Shaun Curry) |
[13/03/2009 14:25:52] LONDRES (AFP) Le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, a estimé vendredi à Londres que l’année 2009 serait “très dangereuse”, confirmant que le monde entier serait en récession cette année, “pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale”.
Par ailleurs, Robert Zoellick a jugé que la cible de 2% du PIB des plans de relance suggérée par le Fonds monétaire international (FMI) aux pays pour vaincre la crise était bonne, mais que ces plans devaient être soutenables pour ne pas miner la confiance.
M. Zoellick, qui va participer samedi à la réunion des ministres des Finances et banquiers centraux du G20, dans le sud de Londres, s’est particulièrement inquiété des risques de regain du protectionnisme.
“Quand il y a des retournements économiques sérieux, ce qui me préoccupe le plus, c’est qu’il y a une montée du chômage, l’opinion publique demande à ses dirigeants de faire quelque chose, et lorsque ceux-ci ont épuisé les outils constructifs, ils commencent à se pointer du doigt les uns les autres et à prendre des mesures protectionnistes et isolationnistes, et c’est la spirale négative à laquelle on a assisté dans les années 30”, a-t-il estimé.
“Je ne prédis pas un retour aux années 30”, mais il faut “des réponses coordonnées, mener ensemble des actions positives sur le commerce, les plans de relance, la recapitalisation des banques….” a-t-il plaidé.
Alors que les Etats-Unis et l’Union européenne semblent pour l’instant avoir des vues divergentes sur les moyens de sortir de la crise, les premiers prônant une relance supplémentaire, la seconde un changement de régulation, M. Zoellick a estimé que la cible de 2% du PIB pour les plans de relance suggérée par le Fonds monétaire international (FMI) (et désormais les Etats-Unis, ndlr) était “un bon critère”.
Il a toutefois souligné que “les plans de relance à eux seuls n’étaient pas suffisants”, qu’ils devaient être complétés par des mesures sur les banques notamment et être d’une ampleur “soutenable” pour ne pas miner davantage la confiance par des déficits publics excessifs.
Il a suggéré que des “rapports fréquents” sur leur mise en place soient fournis au FMI.