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| à Washington (Photo : Chip Somodevilla) |
[13/03/2009 18:29:05] WASHINGTON (AFP) Le conseiller économique de la Maison-Blanche, Lawrence Summers, a assuré vendredi que les Chinois n’avaient pas de souci à se faire pour les centaines de milliards de dollars qu’ils ont prêté aux Etats-Unis en souscrivant aux emprunts du Trésor américain.
Le président américain Barack Obama “a pris un engagement clair: nous devons être des gestionnaires avisés de l’argent que nous investissons”, a dit M. Summers, en faisant référence aux sommes colossales injectées par les pouvoirs publics américains dans leur économie pour relancer l’activité.
Il répondait ainsi au Premier ministre chinois Wen Jiabao, qui avait dit quelques heures plus tôt son inquiétude pour les investissements de son pays aux Etats-Unis, devant le dérapage du déficit budgétaire américain.
“Nous avons prêté beaucoup d’argent aux Etats-Unis. Bien sûr que nous sommes inquiets de la sûreté de nos actifs”, avait alors estimé M. Wen.
“Pour être franc, je suis un peu inquiet. C’est pour cela que je voudrais de nouveau appeler (…) les Etats-Unis à respecter leur parole et leurs engagements et à préserver la sûreté des actifs chinois”.
Selon les derniers chiffres disponibles, la Chine (hors Hong Kong) est le premier pays détenteur de titres du Trésor américain: ses investisseurs publics ou privés en possédaient pour 696,2 milliards de dollars fin décembre.
La Maison Blanche table sur un déficit budgétaire record de 1.752 milliards de dollars pour l’exercice 2008-2009 qui s’achèvera fin septembre, du fait des mesures exceptionnelles prises pour soutenir l’économie du pays.
Les Etats-Unis doivent emprunter “à une échelle extraordinaire” pour combler le manque de recettes liées à la récession, mais “cela signifie que la dette ne pourra pas augmenter proportionnellement aux recettes” quand l’économie croîtra de nouveau, a dit M. Summers.
Secrétaire au Trésor pendant la fin de la présidence de Bill Clinton (1993-2001), M. Summers a été l’un des artisans du retour des Etats-Unis aux excédents budgétaires à cette époque.
Il a redit vendredi l’engagement du gouvernement Obama à “remettre les finances de la Nation sur une voie soutenable quand l’économie aura retrouvé la croissance”.
