Les Etats-Unis vont gagner la “guerre économique”, selon des conseillers d’Obama

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é de Timothy Geithner (g), Christina Romer (2e g) et Lawrence Summers (d), le 24 novembre 2008 à Chicago (Photo : Saul Loeb)

[15/03/2009 19:29:30] WASHINGTON (AFP) Deux des principaux conseillers économiques du président américain Barack Obama ont défendu dimanche l’action de l’administration pour sauver le secteur bancaire, affirmant que les Etats-Unis sortiraient victorieux de la “guerre économique”.

“Sur le plan de sauvetage financier, nous avons fait énormément”, a affirmé Christina Romer, qui dirige l’équipe de conseillers économiques de la Maison Blanche, sur la chaîne de télévision NBC.

“C’est une guerre économique. Nous n’avons pas encore gagné. Nous avons mené une formidable bataille”, a-t-elle dit, indiquant que le secrétaire au Trésor Timothy Geithner allait proposer “très bientôt” une solution pour débarrasser les banques de leurs créances douteuses.

Lawrence Summers, directeur du Conseil économique national de la Maison Blanche, a annoncé de son côté que le gouvernement présenterait lundi un plan d’aide au crédit des petites entereprises en collaboration avec le secteur bancaire.

Cela “augmentera le flux du crédit vers les petites entreprises, un secteur crucial où le crédit fait défaut. Et cela a contribué au chômage”, dont le taux a atteint 8,1% en janvier, a-t-il expliqué sur la chaîne CBS.

Quant au plan de sauvetage du secteur financier, le président Obama et son secrétaire au Trésor “ont posé les grandes lignes, et je suis tout à fait certain que nous verrons les détails de ce plan émerger d’ici peu”, a-t-il assuré.

Selon les analystes, les banques américaines sont grevées par 2.000 milliards de dollars d’actifs douteux.

L’administration a promis un programme doté de 500 milliards de dollars pour nettoyer les comptes des banques mais elle compte aussi sur des apports de capitaux privés.

En revanche, la mise sur pied d’un organisme public pour reprendre les actifs douteux, comme cela avait été fait dans les années 80 au moment de la crise des caisses d’épargne aux Etats-Unis, serait une solution de “dernier recours”, a dit M. Summers.

Tim Geithner préfère “créer un véhicule qui permettra aux banque de vendre ces actifs, non pas au secteur public mais au secteur privé, qui pourrait recevoir une sorte de garantie financière de la part du gouvernement”, a-t-il expliqué.