En 2009 fermons définitivement la fracture numérique pour
permettre à tous les acteurs économiques de renforcer leur productivité et
transformer rapidement les opportunités indispensables à leur développement.
Les années 90 ont vu surgir la notion de fracture numérique.
D’un côté, une caste privilégiée, maîtrisant les arcanes de la société de
l’information, CSP+ agile de la souris, et de l’autre une frange en difficulté,
CSP-, personnes âgées et autres prétendus incapables du clavier. Heureusement,
cette vision était fausse. Les moteurs de recherche, la grande distribution, le
tissu associatif, l’école et les services sociaux ont tous largement contribué à
la démocratisation rapides des usages.
Mais c’est une chose d’être un utilisateur même avancé, une autre d’être un
acteur économique de la société de l’information. C’est une chose de payer ses
charges URSSAF en ligne et de lire les e-mailings de ses fournisseurs préférés,
c’en est une autre de mettre en place une démarche numérique ambitieuse.
La nouvelle fracture en train de s’élargir ne se situe pas entre les
individus mais entre les entreprises elles-mêmes. D’un côté les mieux loties,
accompagnées d’une armée de consultants ou naturellement aguerries à ces sujets.
De l’autre des dizaines de milliers d’entreprises qui souhaitent ardemment tirer
profit, dès maintenant, des outils à disposition mais butent sur la complexité
technologique, les tarifications inadaptées, les offres sur ou
sous-dimensionnées sans parler des compétences inaccessibles et en voie de
raréfaction.
Dans la période de crise que nous traversons, cette nouvelle fracture est
dangereuse : poches de productivité inexploitées, investissements mal réalisés,
perte de temps et d’énergie pour tous les acteurs concernés. Elle ne bénéficie
donc à personne, même aux plus avancés.
Mais si cette nouvelle fracture est comblée rapidement, c’est la
compétitivité de notre économie tout entière qui en récoltera les fruits et qui
en a bien besoin ! Prendre conscience du problème est un premier pas. L’étape
suivante est d’identifier les solutions. Voici quelques suggestions d’actions
rapides à mettre en œuvre.
Pour les pouvoirs publics : mettre en places des mécanismes de soutiens
adaptés aux entreprises innovantes intervenant sur l’adoption des technologies
numériques par les PME et aider les petites et moyennes collectivités à
maîtriser rapidement les nouveaux outils à disposition. Le Passeport Numérique
est par exemple une bonne idée. Il faut en accélérer l’appropriation effective,
dans l’économie qu’elle soit marchande ou non. L’aide à l’innovation ne doit pas
se cantonner à la Recherche et Développement menée par les grandes entreprises
et les acteurs à la pointe mais prendre en compte les investissements faits par
les entreprises dans le numérique au sens large.
Pour ces entreprises, adopter un CRM, passer à l’e-mailing, mettre en place
un site marchand, dématérialiser sa facturation, basculer sur une messagerie IP
sont souvent des pratiques où l’innovation (risque, différenciation, changement
des processus) est une composante majeur de la démarche. Elle doit être soutenue
et encouragée.
Pour les organismes inter professionnels et les réseaux : construire des
référentiels de bonnes et mauvaises pratiques. Gagner du temps en construisant
ensemble, par filière et par affinité, des méthodes et des échanges de bons
procédés.
Pour les acteurs en relation avec les PME, notamment ceux intervenant dans le
domaine des services en général et du logiciel en particulier, de nombreuses
opportunités restent actuellement inexploitées. Cela passe par des solutions
pensées en fonction de la problématique métier, du besoin d’accompagnement et
des objectifs des entreprises concernées. Autrement dit, il faut toujours plus
entendre les besoins (et un peu moins s’écouter).
La PME n’est pas une TPE, qui n’est pas non plus une association et encore
moins un département d’un grand groupe. Un site de E-Commerce n’est pas une
entreprise de restauration ni une PMI. Chaque organisation a ses particularités.
Les comprendre est le gage du succès. Voila une vraie tarte à la crème mais
quand on regarde l’offre applicative et de service disponible pour ces tailles
d’entreprises, on se dit que beaucoup de choses restent encore à faire.
Pour notre part, l’Alliance Internet Professionnel s’est créée autour de ce
constat avec la volonté de développer une offre fiabilisée, complète et globale
afin de faciliter l’accès des entreprises à leur efficacité numérique dans tous
les domaines. Les membres Fondateurs de l’Alliance Internet Professionnel sont :
– Frédérique Dofing, Directrice générale Celeste
– Aurélie Giraud, Directrice générale Jironimo
– Vincent Fournout, Cofondateur Message Business
– Michel Marcombe, Gérant Micrologiciel
(Pour plus d’infos :
www.alliance-internet-professionnel.fr)
Source :
http://www.journaldunet.com