[17/03/2009 12:03:51] CLAIROIX (AFP)
és de Continental le 16 mars 2009 à Clairoix (Photo : Francois Nascimbeni) |
Environ 400 salariés de Continental à Clairoix (Oise), en grève depuis l’annonce le 11 mars par le fabricant de pneus allemand de la fermeture de leur usine d’ici un an, ont voté mardi en assemblée générale le principe d’une reprise du travail sous conditions.
“Il faut que la reprise se fasse, mais pas dans n’importe quelle condition”, a déclaré devant les salariés Xavier Mathieu, délégué CGT, en pointe dans le mouvement depuis l’annonce de la fermeture d’ici 2010 du site, qui emploie 1.120 personnes.
Cette position a été approuvée par l’ensemble des salariés présents. “On va reprendre le travail, mais la lutte continue, elle sera même plus facile, parce qu’on n’aura plus le souci de ne pas être payé”, a-t-il ajouté.
Au début du mouvement, les salariés avaient obtenu de la direction la garantie d’être payés, même s’ils ne travaillaient pas, jusqu’à ce mardi à 06H00.
“C’est clair qu’il faut reprendre”, a ajouté Antonio Da Costa, secrétaire CFTC du CE, et signataire fin 2007 d’un accord sur le retour aux 40 heures de travail hebdomadaires dans l’usine. “Vos familles ont besoin de cet argent”, a-t-il poursuivi.
Les délégués syndicaux ont remis à la direction un protocole d’accord sur les conditions d’une reprise, qui demande notamment : “pas de pression inutile pour faire du volume de production”, “paiement (du salaire) jusqu’à lundi (prochain) pour le personnel” et “pas de chômage partiel”. Aucune date précise de reprise du travail n’est évoquée dans le document, dont l’AFP a eu lecture.
Lundi, sous la pression de salariés en colère de Clairoix, un comité central d’entreprise (CCE) de Continental a été écourté à Reims, notamment après le jet d’oeufs et de projectiles dans la salle où il avait lieu.
Continental a annoncé la semaine dernière son intention de fermer le site de Clairoix (1.120 salariés) et le site allemand de Hanovre (780 employés). Il s’agit de la plus importante fermeture programmée en France depuis le début de la crise à l’automne dernier.