La lutte contre la contrefaçon nécessaire pour la sortie de crise selon Chatel

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à Paris (Photo : Jacques Demarthon)

[17/03/2009 12:25:27] PARIS (AFP) Le secrétaire d’Etat à l’Industrie et à la Consommation, Luc Chatel, a jugé mardi que la lutte contre la contrefaçon était nécessaire pour aider l’industrie française à sortir de la crise économique actuelle.

“Nous sortirons de la crise par les secteurs où la France a une longueur d’avance. Or à quoi cela sert-il de stimuler l’innovation si nous ne luttons pas contre la contrefaçon de manière massive ?”, a déclaré M. Chatel, lors d’une conférence de presse.

La lutte contre les contrefaçons “est au coeur de nos solutions de sorties de crise”, a-t-il également affirmé, concluant précédemment une séance plénière du Comité national anti-contrefaçon (CNAC).

Pour 2009, le gouvernement “va mettre l’accent” sur la lutte contre les trafics de produits contrefaits sur internet, a-t-il rappelé.

Un nouveau service des douanes destiné à lutter contre les trafics frauduleux sur internet, baptisé Cyberdouane, a été lancé en février et une mission a été confiée à Bernard Brochand, député-maire de Cannes (UMP) et président du CNAC, et au professeur Pierre Sirinelli, pour renforcer la coopération entre les plate-formes de e-commerce et les représentants des marques.

Cette mission, organisée autour de cinq groupes de travail associant secteurs privé et public, devrait aboutir à un point d’étape fin mai.

“Nous souhaiterions à la rentrée (2009) arriver à des propositions concrètes”, a indiqué Bernard Brochand. Il a ajouté avoir pour but de pouvoir exporter les conclusions de cette mission “vers l’Europe”, alors qu’un “observatoire européen de la contrefaçon et du piratage” doit être lancé le 2 avril par la commission européenne.

“Parmi les treize marques les plus connues dans le monde, six sont françaises”, a affirmé Luc Chatel.

“Nous devons préserver cette richesse. C’est un réservoir d’activité économique pour les années qui viennent”, a estimé le secrétaire d’Etat, indiquant que “le manque à gagner (dû à la contrefaçon) se chiffre en dizaines de milliers d’emplois et en centaines de millions d’euros” pour les entreprises françaises.