ésentation, le 26 juin 2008 à Séville (Photo : Cristina Quicler) |
[17/03/2009 16:40:10] PARIS (AFP) La France n’exclut pas de réduire le nombre d’avions de transport militaire A400M commandés, dont le programme a au moins pris quatre ans de retard, a déclaré mardi le Délégué général pour l’armement, Laurent Collet-Billon, lors d’une conférence de presse à Paris.
A la question de savoir si les pays commanditaires de l’A400M pourraient réduire leur commande, M. Collet-Billon a répondu: “cela fait partie des mesures examinées”. Les réductions de commandes “ne devront pas excéder un certain seuil, sinon le programme ne vaudra plus le coup pour EADS. Il faut en discuter avec EADS”, a-t-il ajouté.
La France a commandé 50 A400M au groupe européen de défense et d’aéronautique EADS.
Pour pallier le retard de cet avion, dont les armées françaises estiment avoir cruellement besoin, M. Collet-Billon a déclaré que la France “regardait tout ce qui était possible de manière à boucher le trou opérationel du retard de quatre ans et sans a priori aucun”.
“Il n’y a pas de tabou”, a-t-il dit, laissant la porte ouverte à une location à travers l’OTAN des avions russes Antonov, voire à un recours à l’avion de cargo militaire de l’américain Boeing C17 –même s’il n’a pas prononcé le nom de cet appareil–.
Les Transall –avions de transport de troupes et de matériel à tout faire qui équipent l’armée française– “sont à bout de souffle”, a estimé M. Collet-Billon.
La France pourrait aussi utiliser les Transall de l’armée allemande, qui ont été moins utilisés et sont par conséquent en meilleur état, et qui ont “encore des potentiels”, a-t-il ajouté.
Jeudi dernier, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, avait annoncé un moratoire repoussant du 1er avril au 1er juillet la possibilité pour les sept pays engagés dans le programme d’A400 M de dénoncer le programme qui a pris du retard.
Ces sept pays (France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, Turquie, Belgique et Luxembourg), qui ont commandé au total 180 appareils, avaient la possibilité, à compter du 1er avril, de dénoncer les contrats, le constructeur EADS n’ayant pas respecté son engagement de procéder à un vol inaugural en janvier 2008.