Patronat : Frédéric Saint-Geours réélu à la tête de l’UIMM à l’unanimité

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ésident de l’UIMM, Frédéric Saint-Geours, lors d’une conférence de presse, le 19 mars 2008 à Paris. (Photo : Pierre Verdy)

[18/03/2009 16:22:02] PARIS (AFP) Frédéric Saint-Geours a été réélu mercredi à l’unanimité pour trois ans à la tête de l’UIMM, la puissante fédération de la métallurgie du Medef, dont il avait pris la présidence à la suite du scandale des retraits de fonds suspects des caisses de l’organisation patronale.

M. Saint-Geours, seul candidat en lice, “a été réélu président” de l’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie “à l?unanimité, lors du Conseil de l?UIMM qui s?est tenu ce jour”, a indiqué l’organisation patronale dans un communiqué.

Le Conseil de l’UIMM, parlement de l’organisation, est composé de représentants des fédérations professionnelles, des chambres syndicales territoriales et de personnalités qualifiées.

“Nous voulons faire du dialogue social et du paritarisme une force au service de nos entreprises et de notre économie”, a déclaré M. Saint-Geours, cité dans le communiqué, après son élection.

Ce dernier avait pris la tête de l’UIMM en décembre 2007, après la démission de Denis Gautier-Sauvagnac, mis en cause dans une affaire de retraits suspects en liquide de 19 millions d’euros des caisses de l’organisation patronale.

Fédération la plus riche et la plus puissante du Medef, l’UIMM est l’héritière du Comité des Forges. Elle représente 111 syndicats de branche, 80 chambres syndicales territoriales et 45.000 entreprises.

L’UIMM est la première contributrice au budget du Medef et dispose à ce titre du plus grand nombre de sièges à l’assemblée générale.

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ésident de l’UIMM, Frédéric Saint-Geours, lors d’une conférence de presse, le 19 mars 2008 à Paris. (Photo : Eric Piermont)

Ancien directeur général de PSA Peugeot Citroën, M. Saint-Geours a consacré une grande partie de son mandat à la tête de l’UIMM à en réformer la gouvernance et à gérer les conséquences de l’affaire des retraits suspects.

L’indemnité de départ de 1,5 million d’euros accordée à M. Gautier-Sauvagnac avait déclenché début 2008 les foudres du monde politique et syndical et la colère de Laurence Parisot, la présidente du Medef.

Cette dernière avait alors demandé “une remise à plat” des mandats dont dispose l’UIMM dans des organismes à vocation économique ou sociale, une requête rejetée par la Fédération de la métallurgie.

Dans les semaines suivantes, M. Saint-Geours avait doté l’organisation de nouveaux statuts et promis une gestion financière “assainie”, passant notamment par une certification de ses comptes.

Comme le souhaitait la présidente du Medef, M. Saint-Geours a aussi jugé bon d’écarter la “vieille garde” de l’UIMM, associée à la gestion passée de l’organisation.

Ancien adhérent du parti socialiste, M. Saint-Geours avait été directeur de cabinet d’Henri Emmanuelli, alors secrétaire d’Etat au Budget, de 1984 à 1986.

A l’arrivée de la droite au pouvoir en 1986, il entre chez PSA Peugeot Citroën. Il prendra la direction générale du constructeur automobile dix ans plus tard, avant d’en être écarté fin 2007 par Christian Streiff, nouveau patron du groupe.