Amora-Maille : dernier comité d’entreprise avant fermeture sous haute tension

photo_1237399655226-1-1.jpg
écembre 2008 à Dijon contre la suppression des usines de production d’Amora Maille. (Photo : Jeff Pachoud)

[18/03/2009 18:08:37] DIJON (AFP) Le comité central d’entreprise (CCE) d’Amora-Maille (groupe Unilever), le dernier avant la fermeture des sites de Dijon et d’Appoigny (Yonne), a refusé mercredi d’émettre un avis sur le plan social de la direction, a-t-on appris auprès des syndicats.

De son côté, la direction a indiqué mercredi dans un communiqué avoir proposé au CCE “304 emplois” et des “primes de très haut niveau allant” jusqu’à “100.000 euros d’indemnités en fonction de l’ancienneté”, pour chacun des 244 salariés dont l’emploi sera supprimé.

L’intersyndicale, qui demande “400.000 euros d’indemnité” par licencié, a rejeté ces propositions et appelé à poursuivre la “grève illimitée” entamée dès lundi sur les trois sites bourguignons d’Amora-Maille.

“Le comité central est terminé et nous avons refusé d’émettre un avis sur le plan social, car la dernière proposition de la direction de rapatrier à Dijon une ligne de production de vinaigrette, délocalisée en République tchèque, n’a pu faire l’objet d’une analyse de nos experts vu son caractère tardif”, a déclaré à l’AFP Jean-Pierre Cordier, élu FO au CE.

“La direction est restée sur ses propositions et a rejeté notre demande d’indemnité de licenciement de 400.000 euros par salarié”, a-t-il ajouté.

Pour Sylvain Pépin (CFDT), ce CCE “est un échec retentissant pour les salariés qui s’attendaient à de nouvelles propositions de la direction”.

Selon M. Cordier, “les négociations entre syndicats et direction sur le montant des indemnités devraient reprendre lundi lors d’une réunion de la dernière chance”.

La direction a de son côté fixé au mercredi “25 mars” le délai de réflexion des syndicats sur ses propositions.

Plus de 200 salariés, brandissant banderoles et pancartes, étaient présents mercredi matin devant le grand hôtel dijonnais où se tenait le CCE, manifestant leur mécontentement dès l’annonce de la fin du CCE sans avancée.

Le 20 novembre 2008, la direction d’Unilever a annoncé la fermeture de deux sites de production de son groupe, celui de son usine historique à Dijon et celui d’Appoigny, entraînant la suppression de 244 emplois.