[19/03/2009 06:08:07] WASHINGTON (AFP)
ès américain, le 18 mars 2009 à Washington (Photo : Chip Somodevilla) |
L’assureur américain AIG, sauvé de la faillite à l’automne par l’Etat, va changer de nom et sera démantelé, a affirmé mercredi son PDG, Edward Liddy, au cours d’une audition au Congrès consacrée aux primes controversées versée par l’entreprise à ses cadres.
“Cette compagnie deviendra plus petite d’ici à la fin 2009. Encore plus petite à la fin de 2010”, a déclaré M. Liddy.
Il a ajouté: “en devenant plus petit, on diminue le risque”.
Un peu auparavant, M. Liddy avait indiqué aux parlementaires que la branche financière AIG Financial Products, à l’origine de la chute du groupe, avait encore pour 1.600 milliards de dollars d’exposition sur des contrats risqués.
“J’essaie désespérément d’éviter l’effondrement incontrôlé de cette entreprise”, a-t-il dit.
Le dénouement des contrats souscrits par AIG pour protéger les investisseurs du risque de non-remboursement de placements à risque est à l’origine de ses colossales pertes de l’an dernier: 99,3 milliards de dollars.
La résorption de ce foyer de pertes prendre quatre ans, a estimé M. Libby.
étaire au Trésor, Timothy Geithner, le 18 mars 2009 à Washington (Photo : Yuri Gripas) |
M. Liddy a également déclaré que le nom AIG ne sera pas maintenu. “Le nom AIG est tellement atteint et connait une telle disgrâce, que nous allons probablement devoir le changer”, a-t-il affirmé.
Le patron de l’assureur a précisé que la compagnie allait vendre ses actifs et que l’assureur “tel qu’il existe depuis 90 ans va cesser d’exister”.
Mardi soir, le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, avait annoncé que la compagnie allait être liquidée “de manière ordonnée”, afin de “protéger le contribuable américain”. Il avait indiqué réfléchir aux moyens d’accélérer cette évolution.
AIG a annoncé séparément le même jour qu’il envisageait de vendre son siège new-yorkais, et qu’il avait cédé ses parts dans trois usines de panneaux photovoltaïques en Espagne.
Les usines étaient évaluées à “environ 300 millions d’euros” (environ 400 millions de dollars), mais le montant revenant à AIG après la vente au fonds d’investissement britannique HG Capital n’a pas été révélé.
Quant au siège, installé dans deux immeubles datant de 1932 à quelques pas de la Bourse de New York, l’assureur n’a pas indiqué sa valeur.
“AIG étudie la vente potentielle des immeubles de son siège, au 70 Pine Street et 72 Wall Street”, a déclaré un porte-parole du groupe dans un courriel.
“Cela s’inscrit dans la stratégie de cessions et l’effort pour faire des économies”, a ajouté ce porte-parole, Mark Herr, indiquant que la réaction du marché “aiderait à prendre une décision” sur l’avenir de ces locaux.
Le tabloïde New York Post, qui avait révélé la potentielle mise en vente du siège new-yorkais, précisait que sa valeur avait sans doute été divisée par trois à six depuis l’éclatement de la bulle immobilière, si bien que l’assureur pourrait n’obtenir que 50 à 100 millions de dollars par tour.
Le syndicat SEIU serait intéressé par au moins une des tours, haute de 66 étages.
Ces bureaux sont la propriété d’AIG depuis les années 1970, selon M. Herr.