Le pétrole ouvre au-dessus de 50 dollars à New York, soutenu par la Fed

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à essence (Photo : Behrouz Mehri)

[19/03/2009 14:01:57] NEW YORK (AFP) Les prix du pétrole ont ouvert en forte hausse jeudi à New York, soutenus par l’action de la Réserve fédérale américaine, qui va intervenir massivement afin d’améliorer les conditions de fonctionnement des marchés financiers.

Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en avril s’échangeait à 51,73 dollars, en hausse de 3,59 dollars par rapport à son cours de clôture de mercredi.

La Réserve fédérale “sauve les partisans d’une hausse des prix du pétrole d’un rapport largement baissier publié par le département à l’Energie”, a constaté Phil Flynn, d’Alaron Trading.

Mercredi, le baril avait terminé en baisse, pénalisé par une progression des stocks hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis, avant que dans les échanges électroniques il ne reparte à la hausse au son des annonces de la Fed.

Les réserves de brut ont progressé de 2 millions de barils la deuxième semaine de mars, soit deux fois plus qu’attendu, à 353,3 millions de barils. Les stocks d’essence ont augmenté de 3,2 millions de barils, alors qu’une baisse était attendue, et ceux de produits distillés de 100.000 barils.

“Le département à l’Energie montre que la demande de pétrole et d’essence est mauvaise, reflétant la même faiblesse économique qui a poussé la Fed à prendre des mesures dramatiques”, injectant des centaines de milliards dans les bons du Trésor et les titres adossés à l’immobilier, a souligné Phil Flynn.

Les mesures de la Fed ont par ailleurs grandement affaibli le dollar, ce qui participait à soutenir les échanges sur le marché du pétrole.

Envoyant le prix du baril au-dessus des 50 dollars, les investisseurs écartaient, au moins pour l’instant, l’état d’un marché où la demande ralentit et les stocks s’accumulent.

La demande pétrolière pourrait baisser encore, a affirmé cette semaine dans un entretien à l’AFP, Nobuo Tanaka, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Le patron de l’agence a rappelé que l’AIE avait révisé sept fois, en l’espace de moins d’un an, ses prévisions de demande, à cause de la crise économique, dans une allocution devant l’industrie pétrolière à Vienne.