éricain déchu Bernard Madoff LE 10 MARS 2009 0 NEW yORK (Photo : Stan Honda) |
[21/03/2009 23:26:12] PARIS (AFP) Deux nouvelles enquêtes préliminaires liées à l’affaire Madoff ont été récemment ouvertes par le parquet de Paris, portant à trois le nombre d’enquêtes ouvertes en France à la suite de l’escroquerie du financier américain, a indiqué samedi le parquet confirmant une information du JDD.
Une première enquête préliminaire, des chefs d’escroquerie et d’abus de confiance, avait été ouverte le 20 janvier à la suite de la plainte d’une Parisienne de 66 ans qui avait investi 540.000 euros dans le fonds Luxalpha de la banque suisse UBS au Luxembourg.
Luxalpha est un fonds d’investissement basé au Luxembourg qui a placé les sommes drainées auprès des épargnants européens dans les sociétés de Bernard Madoff, le financier américain sous le coup d’une procédure judiciaire aux Etats-Unis pour fraude aux investisseurs à hauteur de 50 milliards de dollars (environ 38 milliards d’euros). Lors de la découverte de l’escroquerie en décembre, les économies de l’épargnante ont disparu.
Depuis lors, deux nouvelles plaintes de personnes se disant victimes de l’escroquerie Madoff ont été enregistrées par le parquet.
La première a été déposée par l’avocat Olivier Metzner au nom de l’un de ses clients pour “faux et usage”.
Selon le JDD, l’avocat soupçonnerait la BNP d’avoir souscrit des Sicav Luxalpha via des bulletins de souscription curieusement libellés.
Joint par l’AFP, Me Metzner a confirmé avoir bien déposé une plainte liée à l’affaire Madoff, mais sans plus de précision.
La seconde plainte, visant une société parisienne de conseil financier, a été déposée par Me Julien Visconti au nom d’un commerçant qui avait placé, en 2006, 2 millions de dollars dans un hedge fund (fonds d’investissement spéculatifs, ndlr) installé aux Bermudes et aux îles Vierges britanniques, Kingate Management, derrière lequel il y avait Bernard Madoff.
Cette plainte vise le chef “d’exercice illégal de la profession de conseiller financier”.
“Ce fonds a été distribué en France par une société qui ne disposait pas de l’agrément de conseiller financier nécessaire”, a expliqué l’avocat à l’AFP en précisant que son client, à qui on avait promis un rendement de 10 à 15% par an, a tout perdu dans l’affaire.
L’Autorité des marchés financiers (AMF) avait révélé en décembre 2008 qu’une centaine de fonds français pourraient être affectés par cette escroquerie, à hauteur de 500 millions d’euros.
Entre 3.000 et 5.000 personnes en France pourraient avoir perdu leurs économies, selon le JDD qui cite des estimations que l’AMF aurait confiées à plusieurs avocats.