Obama défend de nouveau son secrétaire au Trésor Tim Geithner

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ésident américain Barack Obama (d) et son secrétaire au Tréso Tim Geithner, le 18 mars2009 à Washington DC (Photo : Yuri Gripas)

[22/03/2009 07:39:48] WASHINGTON (AFP) Le président américain Barack Obama a réitéré son soutien à son secrétaire au Trésor Timothy Geithner, affirmant qu’il n’accepterait pas sa démission si elle lui était proposée, dans une interview à CBS qui doit être diffusée dimanche soir.

Barack Obama assure que ni lui, ni M. Geithner n’ont jamais parlé de la démission du secrétaire au Trésor mais que “la critique est naturelle”, dans ce contexte de crise économique, indique un communiqué de la chaîne de télévision américaine, citant des propos du président américain dont une longue interview doit être diffusée dimanche dans l’émission “60 minutes”.

Et si jamais M. Geithner proposait sa démission, a plaisanté M. Obama, “je répondrais: +désolé, mon pote, tu gardes ton boulot+”.

M. Geithner est sous le feu des critiques pour sa gestion de la crise économique actuelle et en raison du scandale politique né du versement d’importants bonus par le géant américain de l’assurance AIG, récemment sauvé de la faillite par l’injection de fonds publics.

M. Obama a de nouveau également défendu son projet de budget 2010 de 3.550 milliards de dollars, ainsi que son plan de relance économique d’un montant de 787 milliards de dollars.

“Cela va prendre un petit peu plus de temps que nous le souhaiterions pour être certains que ce plan (de relance de l’économie américaine) fonctionne”, ajoute M. Obama.

“Bien sûr, après, nous ferons toujours l’objet de critiques. Qu’est-ce qui vous a pris si longtemps? Vous avez été au pouvoir 40 jours entiers et vous n’avez pas encore résolu la plus grave crise financière depuis la Grande dépression?”, s’est exclamé M. Obama en riant.

Le bureau du budget du Congrès (CBO) a réévalué vendredi les prévisions de déficit budgétaire à un niveau record de 1.845 milliards pour l’exercice 2008/2009 suscitant les critiques des Républicains qui envisagent de combattre le projet de budget 2010 déposé fin février devant le Parlement.

Le président a également reconnu qu’il avait besoin du soutien de Wall Street pour le plan destiné à débarrasser les banques de leurs actifs toxiques, qu’il s’apprête à dévoiler la semaine prochaine, alors que la crise financière n’en finit pas de faire des victimes dans le secteur.

M. Obama a par ailleurs estimé que les cadres de Wall Street “auraient bien besoin de passer un peu de temps hors de New York” pour se rendre compte du marasme économique dans lequel se débattent les Américains et comprendre pourquoi ils peuvent être “frustrés” par le montant de primes accordées dans la finance.