[22/03/2009 11:08:46] PARIS (AFP)
à l’Assemblée nationale (Photo : Pierre Verdy) |
La ministre de l’Economie Christine Lagarde s’est interrogée dimanche sur “la pertinence des stock-options”, plaidant sur Europe 1 pour une “concertation”, mais sans exclure de “passer par la loi”.
C’est un dossier sur lequel “nous n’avons pas débouché” et “qui n’est pas terminé”, a-t-elle reconnu.
Pour la ministre, le modèle des stock-options qui “permet certes une rémunération différée” présente “des tas de faiblesses”. “Je serais personnellement assez favorable (que l’on mette) ce dossier sur la table”, a-t-elle ajouté et que l’on “s’interroge sur la pertinence des stock-options, sur la pertinence, au contraire, des actions gratuites”.
Il s’agit d’examiner, au cours de débats avec les partenaires sociaux, si cette forme de rémunération est “efficace et morale”, a poursuivi la ministre en avertissant que “s’il faut passer par la loi, on passera par la loi”. Il y a de “multiples méthodes”, en particulier “la voie fiscale”, a-t-elle précisé.
Alors que le débat a porté toute la semaine sur les stock-options distribuées par la Société générale – qui a bénéficié d’aides de l’Etat – à ses cadres dirigeants, Mme Lagarde a sèchement déclaré: “Il serait grand temps que Société générale rime un peu plus avec intérêt général”.
“J’avais demandé aux dirigeants de la Société générale de prendre des +décisions appropriées+”, a-t-elle ajouté, c’est-à-dire de “renoncer à l’attribution” de ces stock-options, “c’est peu”, a-t-elle dit.
Les dirigeants de la banque se sont engagés, vendredi, à ne pas convertir leurs stock-options en actions tant que l’établissement continuera à bénéficier de l’aide de l’Etat.
“J’espère vivement” que les dirigeants de la banque auront “le sens des responsabilités pour aller plus loin”, ajoutant qu’elle ne se “contentait pas de la demi-mesure” annoncée par la banque.