Alors que la crise économique frappe durement l’industrie automobile, notamment les fabricants des composants mécaniques et électroniques, nous apprenons que le groupe allemand «Kromberg & Schubert» s’apprête à renforcer son équipe de travail en Tunisie.
En effet, l’unité industrielle du câblage automobile, implantée depuis 2008 dans la zone industrielle de Béja (nord-ouest du pays), projette d’augmenter son effectif pour soutenir la croissance de son activité.
A l’heure actuelle, l’entreprise emploie 1.200 ouvriers. 600 autres seront recrutés au cours de cette année afin de porter le nombre de son personnel à 1.800 ouvriers.
D’ailleurs, Kromberg & Schubert -le fournisseur de Volkswagen, Daimler-Chrysler et BMW, Iveco, Volvo, Ford et bien d’autres, est sur le point de faire une expansion de son site qui couvre aujourd’hui une surface de 22.000 m2.
Cette démarche montre à quel point la Tunisie constitue un véritable ‘’refuge’’ pour les sociétés européennes qui cherchent à la fois de réduire leurs dépenses face au ralentissement de l’économie mondiale et bénéficier d’une main-d’oeuvre qualifiée.
Une simple vision sur les investissements étrangers dans le secteur mécanique et électronique (par exemple) suffit pour constater que l’actuelle crise a conduit plusieurs entreprises européennes à se délocaliser, ce qui profite à l’activité industrielle tunisienne et surtout à la création d’emplois.
Faut-il signaler que le nombre des câbleries off shore dans toutes les régions du pays s’élève à 65 dont 62 totalement exportatrices, selon l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (FIPA).
Par ailleurs, une étude conduite par «Oxford Business Group» (spécialisé dans l’évaluation des économies émergentes) a récemment révélé que les nouveaux projets implantés en Tunisie ont permis de faire de la production de câbles électriques un marché de niche.
Rappelons que les deux groupes allemands Draxlmaier et Kromberg & Schubert, ainsi que les deux entreprises sud-coréennes Sewon et Sumitomo, ont investi respectivement dernièrement dans les régions de Siliana, Béja, Kairouan, et la zone industrielle du Kef.
Mais si les trois premiers projets sont en cours de réalisation, une usine japonaise devrait être prochainement opérationnelle. C’est la filiale du groupe automobile Yazaki spécialisée dans la fabrication de composants automobiles (câbles) qui a révélé il y a quelques mois que son usine de Gafsa, d’un coût total de 24 millions d’euros, serait opérationnelle en 2010 et permettrait la création de 2.500 emplois.
Finalement, même si la crise a provoqué la chute de la demande au niveau des achats de voitures, les arrêts techniques de production et les suppressions d’emplois auprès des sous-traitants en Tunisie, dépendants des grandes marques internationales, la vie continue pour les constructeurs automobiles… Pourvu que ça dure !