Près de 1.000 réformes relatives à la réglementation des entreprises, à la facilitation de faire des affaires, au renforcement des droits de propriété, à l’exécution des contrats, à l’obtention des prêts, à l’allègement de la pression fiscale et à l’amélioration des systèmes d’information sur le crédit ont été recensées, d’après les analystes de la Banque mondiale, dans la région de l’Europe de l’Est et de l’Asie centrale, en 2007-2008, dépassant ainsi, pour la cinquième année consécutive, la façade pacifique et l’est asiatique, connus pourtant à la pointe de l’élan réformateur dans le domaine financier et commercial.
Les pays membres de l’OCDE, zone tampon des échanges internationaux et ventre mou du commerce mondial, ont enregistré un recul au niveau des indicateurs adoptés par «Doing Business» alors que l’Afrique noire, dont le taux de croissance a frisé les 6% en moyenne, au cours de la dernière décennie, continue d’alléger les contraintes réglementaires, de favoriser le secteur formel et d’encourager la mise en œuvre de mesures macroéconomiques rationnelles.
C’est ainsi que le Sénégal, le Burkina Faso et le Botswana figurent parmi les dix premiers réformateurs du monde, avec la simplification du régime douanier, la mise à niveau des tribunaux de commerce et la réduction des coûts d’importation et d’exportation.
Dans la région MENA (Moyen-Orient, Afrique du Nord), réputée protectionniste et prohibitive à l’entrée, les pouvoirs publics accentuent les dispositifs intégrateurs dans le circuit commercial mondial.
Récemment, indique un rapport de la World Bank, la Tunisie, le Yémen et la Jordanie ont éliminé l’obligation de dépôt du capital minimal requise pour créer une entreprise, ce qui est de nature à donner un coup de fouet à l’initiative privée, à la protection des investisseurs et à la création d’emplois, souci majeur de pays dont la population diplômée, en pleine expansion, exerce, chaque année, une pression accrue sur un tissu industriel en perpétuelle mutation structurelle, à la suite des différents programmes de mise à niveau. Cela dit, d’après Doing Business, Singapour demeure en tête du peloton du classement pour la facilité de faire des affaires en simplifiant encore davantage son service de création d’entreprise en ligne, suivi par la Nouvelle Zélande qui a promulgué, l’année dernière, une nouvelle loi sur l’insolvabilité, réduit le taux d’imposition des sociétés et introduit une seule procédure électronique à l’intention des investisseurs potentiels.
Les Etats-Unis d’Amérique, Hong Kong, le Danemark et le Canada sont des espaces de prédilection pour toutes les velléités réformatrices et innovantes, conclut les experts de la Banque mondiale, qui ont mis l’accent sur les pressions concurrentielles grandissantes entre les différents pôles marchands de la planète, facteurs, disent-ils, d’émulation, de dépassement et d’ancrage d’une culture fondée sur la mobilité et le culte de la réussite.