Heuliez : “une semaine déterminante” selon le président du directoire

[23/03/2009 20:05:44] CERIZAY (AFP)

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ésident du directoire de l’équipementier automobile Heuliez Paul Queveau (D), est venu soutenir les employés de l’équipementier automobile Heuliez qui écoutent leurs délégués syndicaux, le 23 Mars 2009 à Cerizay (Photo : Alain Jocard)

La “semaine s’annonce déterminante” pour l’avenir de l’équipementier automobile Heuliez qui emploie 1.000 personnes à Cerizay (Deux-Sèvres) et qui traverse une période difficile, a indiqué le président du directoire, lundi, à l’issue d’un comité d’entreprise extraordinaire sur le site.

“Mardi, nous sommes reçus à Bercy et nous ferons tout pour sauver le site”, a indiqué Paul Queveau, dont la famille est propriétaire de la société, interrogé par l’AFP.

“Nous avons fait le point de la situation. Il nous manque les 10 millions d’euros que le Fonds stratégique d’investissement (FSI) ne semble pas disposer à nous verser. Sans cette somme la société est en difficulté”, a précisé le responsable.

Pour Paul Queveau, la direction en accord avec les salariés préconise “une solution globale, la seule favorisant l’emploi, alors que le gouvernement préfére une scission de l’entreprise, une solution avec plusieurs partenaires. Mais nous laissons la porte ouverte.”

“Nous sommes contre le démantèlement de l’entreprise, la vente par secteur à différentes acteurs économiques. Après, ce sont les licenciements. L’entreprise est viable. Tout le monde le sait”, a déclaré de son côté Emile Bregeon, représentant syndical CFDT.

Ségolène Royal, présidente de la région, présente lundi à Cerizay, a confirmé qu’elle allait rencontrer mercredi la ministre de l’Economie et de l’Emploi Christine Lagarde.

Mme Royal, après s’être exprimée devant les salariés et la presse, a déjeuné avec les employés puis participé, en tête du cortège, à la manifestation qui a ressemblé environ 600 personnes dans les rues de la commune.

Heuliez, confronté à des difficultés de financements depuis plus d’un an, risque une cessation de paiement en avril qui menacerait un millier d’emplois, selon la CFDT, si l’entreprise n’est pas aidée financièrement.