Projet d’accord de libre-échange entre l’UE et la Corée du sud

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égociateurs européen Garcia Bercero et sud-coréen Lee Hye-min, le 24 mars 2009 à Séoul (Photo : Jung Yeon-Je)

[24/03/2009 06:21:08] SEOUL (AFP) La Corée du sud et l’Union européenne sont parvenues mardi à un projet d’accord de libre-échange deux après le début des discussions, ont indiqué des responsables sud-coréen et européen.

“Les deux parties sont parvenues à un projet d’accord sur la plupart des points en discussion”, a déclaré le principal négociateur sud-coréen Lee Hye-Min, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue de l’UE, Ignacio Garcia Bercero.

Les ministres respectifs du Commerce doivent tenter de régler les points encore en suspens lors de discussions à Londres le 2 avril, en marge d’un sommet du G20, ont indiqué les deux parties.

“Le succès d’un accord de libre-échange entre la Corée du sud et l’UE enverra un message invitant le monde à maintenir la liberté du commerce et à rejeter le protectionnisme”, avait indiqué lundi M. Lee.

Selon M. Bercero, ce projet d’accord serait “le plus ambitieux” du genre, jamais signé par l’UE avec un partenaire extérieur.

Une fois définitivement adopté, cet accord devrait éliminer 97% des taxes sur le commerce bilatéral durant les cinq prochaines années, a indiqué le négociateur européen.

Certains points doivent cependant encore faire l’objet de discussions, notamment la question de l’origine des produits.

Cette question concerne en particulier les produits fabriqués dans un complexe industriel inter-coréen en Corée du Nord, et que Séoul entend considérer comme sud-coréens. Il concerne également des produits en partie fabriqués ou assemblés en Corée du Sud à partir d’éléments importés, notamment de Chine.

Le bloc des 27 pays de l’UE est le deuxième partenaire commercial de la Corée du sud, avec des échanges évalués à plus de 90 milliards de dollars. De plus, l’UE est le plus gros investisseur étranger en Corée du sud, avec un total de 43,4 milliards de dollars à la fin 2007.

La Corée du Sud vise un plus large accès au marché européen pour ses pièces détachées automobiles et ses produits électroniques et textiles, tandis que l’UE souhaite voir les barrières douanières sud-coréennes disparaître pour ses automobiles et ses produits pharmaceutiques, chimiques et cosmétiques.

Des responsables sud-coréens ont refusé mardi de confirmer des informations de l’agence Yonhap selon lesquelles les deux parties ont accepté de supprimer les tarifs douaniers sur les véhicules d’une cylindrée supérieure à 2,5 litres dans un délai de trois ans. Pour les véhicules de moindre cylindrée, les tarifs douaniers seraient supprimés d’ici 5 ans.

La Corée du Sud applique actuellement une taxe à l’importation de 8% sur les voitures européennes tandis que l’Union européenne taxe à hauteur de 10% les voitures coréennes.

Un accord avec l’Union européenne serait un soulagement pour la Corée du Sud alors qu’un autre accord de libre-échange signé avec les Etats-Unis, mais non encore ratifié, a besoin d’être renégocié, a indiqué au début du mois le nouvelle administration américaine.