[24/03/2009 15:57:16] PARIS (AFP)
és d’Heuliez à l’issue d’un comité d’entreprise extraordinaire le 23 mars 2009 à Cerizay (Photo : Alain Jocard) |
L’Etat est prêt à investir 10 millions d’euros dans le carossier et équipementier Heuliez, menacé de cessation de paiement, a indiqué mardi le porte-parole du gouvernement Luc Chatel lors d’une conférence de presse.
L’avenir de ce groupe fondé en 1920 et qui emploie un millier de personnes (et un autre millier indirectement) dans l’ouest de la France, était suspendu à un accord sur une aide de l’Etat, mardi lors d’une réunion à Paris.
Le gouvernement a toutefois mis des conditions à son soutien à Heuliez, une entreprise qui a produit 450.000 véhicules – notamment les versions cabriolet de modèles Peugeot ou Citroën – depuis 1985, selon son site internet.
Le Fonds stratégique d’investissement (FSI), créé par le gouvernement pour soutenir l’industrie du pays, “investira 10 millions d’euros dans le capital d’Heuliez, à trois conditions”, a expliqué M. Chatel.
Le gouvernement souhaite “qu’il y ait un vrai projet industriel réaliste”, “un tour de table financier” et que “les actionnaires du groupe” participent “à ce tour de table” destiné à trouver des investisseurs, a-t-il détaillé.
Le total des fonds à apporter est de 45 millions d’euros pour sauver durablement cette entreprise, a-t-il précisé.
Si les trois conditions demandées ne sont pas réunies, l’Etat interviendra de toutes façons à hauteur de 10 millions d’euros dans Heuliez, mais pas au travers du FSI, a affirmé M. Chatel.
L’entreprise cherche des partenaires financiers depuis plus d’un an pour assurer son développement mais la crise économique a compliqué le projet. Le groupe indien Argentum Motors, intéressé l’an dernier, s’est finalement retiré, et Heuliez risque une cessation de paiement en avril.
Le groupe ne produit plus qu’une vingtaine d’exemplaires du coupé-cabriolet Opel Tigra par jour – un modèle qui doit être arrêté en juillet -, contre une centaine il y a deux ans.
Heuliez ayant développé des projets de véhicules électriques, le gouvernement avait indiqué la semaine dernière envisager d’intégrer certaines de ses activités dans le projet de création d’un “pôle industriel du véhicule électrique en France”.