à Tahara, le 28 juin 2007. (Photo : Kazuhiro Nogi) |
[25/03/2009 06:05:17] TOKYO (AFP) Les exportations japonaises ont subi en février un nouveau plongeon record de 49,4% sur un an sur fond de crise mondiale, mais la balance commerciale est tout de même revenue dans le vert après quatre déficits consécutifs, a annoncé mercredi le ministère des Finances.
Le Japon a enregistré en février un excécent commercial de 82,35 milliards de yens (633 millions d’euros), en repli de 91,2% sur un an. Les économistes s’attendaient au contraire, en moyenne, à un déficit commercial de 13,7 milliards de yens, selon un sondage réalisé par DowJones Newswires.
Les exportations ont dégringolé de 49,4% à 6.973,68 milliards de yens, battant le précédent record de baisse inscrit en janvier (-45,7%).
Les exportations vers les Etats-Unis ont plongé de 58,4%, avec une chute vertigineuse pour les voitures (-76,7%). Celles vers l’Union européenne ont dégringolé de 54,7% et celles vers le reste de l’Asie de 46,3% (dont -39,7% pour la Chine et -45,7% pour la Corée du Sud).
Les exportations totales de voitures ont dévissé de 72,9%, celles de semiconducteurs de 51,1%, celles de téléviseurs de 63,0%, celles d’ordinateurs de 53,9%, celles d’engins de construction de 66,6%.
à Tahara, le 28 juin 2007. (Photo : Ken Shimizu) |
“Les exportations japonaises ne se redresseront pas rapidement, à moins que la crise financière mondiale ne s’atténue”, a commenté Ryohei Muramatsu, gérant chez Commerzbank à Tokyo. “Une leur d’espoir pourrait naître si l’économie chinoise rebondissait fortement, ce qui serait positif pour les exportations japonaises”, a-t-il ajouté.
Le retour dans le vert de la balance commerciale nippone s’explique uniquement par un brusque recul des importations, lié au ralentissement économique et à la baisse des cours des matières premières et de l’énergie. Les importations ont diminué en février de 43,0% sur un an, à 3.443,10 milliards de yens, notamment en raison de la chute des achats de pétrole (-64,7%).
Minée par cette érosion sans précédent des exportations, ainsi que par la diminution des investissements qui en résulte, l’économie japonaise est entrée en récession au troisième trimestre 2008. Au quatrième trimestre, elle a connu sa pire contraction depuis le choc pétrolier de 1974 (-12,1% en rythme annuel).