érence de presse à Paris le 11 février 2009 (Photo : Eric Piermont) |
[25/03/2009 15:15:08] PARIS (AFP) Le président du groupe PSA Peugeot Citroën Christian Streiff a annoncé mercredi qu’en 2009 et 2010, “chaque usine française se verra confier la construction d’un ou plusieurs nouveaux modèles”, mercredi lors d’une audition au Sénat.
“Dans les deux ans à venir, chaque usine française se verra confier la construction d’un ou plusieurs nouveaux modèles et en 2009 et 2010, tous nos nouveaux véhicules seront produits en France”, a déclaré M. Streiff devant les commissions des Finances et des Affaires économiques du Sénat.
M. Streiff a réaffirmé que PSA n’avait “pas l’intention de fermer d’usine en France” et qu’il n’y aurait “pas de plan de licenciement en France en 2009”.
Il a assuré que PSA était “un groupe bien armé pour affronter le gros temps”, avec “un taux d’endettement modéré, un actionnaire de référence solide” et des choix technologiques orientés “vers les produits qui domineront” le marché.
Il s’est dit “très attentif à l’évolution de la situation (des) fournisseurs” du groupe, qui est “le problème numéro un à l’heure actuelle”.
PSA a mis en place une équipe “dédiée aux équipementiers en difficultés”, qui mène des “actions de prévention, de dialogue et d’appui, essentiellement non financier, mais aussi financier”, a-t-il rappelé. M. Streiff a précisé que 85 des fournisseurs du groupe font l’objet d’une “attention particulière” compte tenu de leurs difficultés.
Le patron de PSA prévoit que pour les fournisseurs, “après un premier trimestre particulièrement difficile, le deuxième trimestre restera difficile pour la plupart” d’entre eux.
Interrogé à l’issue de l’audition, M. Streiff a souligné que “le marché (automobile) ne donnait aujourd’hui aucun signe de rebond réel”.
Il a relevé que le marché européen était soutenu par la prime à la casse dans trois pays (France, Allemagne, Italie), mais que globalement, il continuait “à être en baisse d’environ 30% par rapport à l’année dernière”. “Nous ne voyons pas de changement dans la situation commerciale de l’Europe”, a-t-il résumé.
M. Streiff a aussi prévenu que la sortie d’une période de prime à la casse constituait “toujours un moment difficile pour les constructeurs”. Il a indiqué que PSA en discutait avec les gouvernements concernés pour “trouver une solution qui ne crée pas immédiatement un contre-choc”.