ésidente du Medef Laurence Parisot le 24 mars 2009 lors d’une conférence de presse à Paris (Photo : Mehdi Fedouach) |
[25/03/2009 16:45:47] PARIS (AFP) Le président Nicolas Sarkozy s’en est pris mercredi, devant les députés UMP, à la présidente du Medef, jugeant inacceptable que “Laurence Parisot dise qu’elle n’a pas le désir d’évoquer le partage des profits”, selon des participants à cette rencontre.
“Si le Medef n’y va pas, on ira par la loi”, s’est également engagé le chef de l’Etat, à l’occasion d’une réception à l’Elysée à laquelle étaient conviés l’ensemble des députés UMP, selon ces participants.
“Les dégâts” des affaires citées ces derniers jours dans la presse “sont considérables. Le Medef a jusqu’au 31 mars pour nous faire des propositions. Les chefs d’entreprise ne peuvent pas avoir de bonus quand leur entreprise est aidée par l’Etat”, a-t-il dit en réponse à une question du vice-président de l’Assemblée, Marc Laffineur.
“Je ne peux pas accepter que Laurence Parisot dise qu’elle n’a pas le désir d’évoquer le partage des profits”. Et d’ajouter, ironiquement, qu’on “ne peut pas faire boire un âne qui n’a pas soif”, signe, selon les témoins, qu’il ne croyait pas beaucoup à un accord du patronat.
Le gouvernement a écrit au Medef et à l’Association française des entreprises privées pour les sommer de définir un dispositif incitant les dirigeants d’entreprises qui licencient à renoncer à leurs bonus avant le 31 mars.