G20 : Ban Ki-moon veut un plan de relance international “substantiel”

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étaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, le 25 mars 2009 à New York (Photo : Chris Hondros)

[25/03/2009 22:28:01] NEW YORK (AFP) Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a dit mercredi au Premier ministre britannique Gordon Brown qu’il voulait que le sommet du G20 début avril à Londres débouche sur l’adoption d’un plan de relance économique international “substantiel”.

“Les pays du G20 doivent s’engager à soutenir un plan de relance international, en plus de leurs propres plans de relance nationaux”, a déclaré M. Ban lors d’une conférence de presse en compagnie de M. Brown, au siège de l’ONU à New York.

“Ce plan international devra être de taille très substantielle, proportionnelle au défi posé”, a-t-il ajouté.

“Il devra comprendre une aide pour les pays les plus pauvres et les plus vulnérables, des prêts publics à long terme de la part des établissements bancaires multilatéraux, ainsi que des liquidités pour soutenir non seulement les pays les moins développés mais aussi les pays en développement de niveau intermédiaire”, a précisé M. Ban.

Le chef de l’ONU a indiqué avoir écrit une lettre aux dirigeants des pays du G20 pour expliquer ce qu’il attend d’eux en matière de relance en faveur des plus pauvres.

“Les Nations unies ont estimé que les financements nécessaires pour soutenir les besoins des pays en développement pendant la crise sont d’au moins 1.000 milliards de dollars pour 2009 et 2010,” dit cette lettre, rendue publique peu après par l’ONU.

“C’est une grosse somme mais elle peut être levée dans une large mesure grâce aux mécanismes et institutions existants,” ajoute-t-elle.

Interrogé sur cette somme, M. Brown a répondu: “Nous ferons quelque chose de substantiel. Mais je dois discuter avec les différents pays participants des contributions qu’ils sont prêts à faire. Il n’est pas possible de chiffrer cela pour le moment.”

M. Ban a affirmé être convenu avec M. Brown que l’action des dirigeants du G20, lors de ce sommet du 2 avril, devra aussi viser trois autres objectifs.

Ils devront ainsi “résister aux tentations protectionnistes et revigorer les négociations commerciales du cycle de Doha, de sorte qu’elles bénéficient réellement aux pays en développement”.

Les dirigeants du G20 “doivent soutenir l’avènement d’une économie mondiale verte, y compris dans les pays les plus pauvres, et s’engager à conclure un accord à la conférence sur le climat de Copenhague en décembre”, a-t-il poursuivi.

Enfin, “nous avons discuté des moyens de réformer les règles et institutions mondiales de sorte qu’elles reflètent le paysage économique et politique d’aujourd’hui”, a-t-il dit, sans entrer dans les détails.

“J’espère que le sommet de Londres pourra être un signe de solidarité et d’espoir pour tous les peuples et tous les pays du monde”, a conclu M. Ban.

“Ne rien faire (au sommet de Londres) n’est pas une option,” a approuvé M. Brown.

“Notre devoir est d’aider chaque pays et de reconnaître l’interdépendance du monde,” a-t-il ajouté.