Contesté par des actionnaires familiaux, le numéro un de Wendel démissionne

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ésultats de la société d’investissement Wendel à Paris (Photo : Eric Piermont)

[26/03/2009 06:47:01] PARIS (AFP) Le numéro un de la société d’investissement Wendel, Jean-Bernard Lafonta, dont la gestion était de plus en plus contestée par des actionnaires de la famille Wendel, a présenté mercredi sa démission, a-t-il annoncé à l’AFP.

Il sera remplacé par Frédéric Lemoine, président du conseil de surveillance d’Areva, a-t-il précisé dans la nuit de mercredi à jeudi à l’issue d’une réunion du conseil de surveillance de Wendel.

M. Lafonta a dit espérer que son départ contribuera à “retrouver la cohésion nécessaire à la mise en oeuvre des choix stratégiques du groupe”.

Jean-Bernard Lafonta est entré en 2001 à la Companie générale d’industrie et de participations (CGIP), devenue Wendel Investissement en 2002, en tant que directeur général. Son arrivée s’est faite à l’initiative d’Ernest-Antoine Seillière, président du conseil de surveillance de Wendel.

Longtemps louée, sa gestion du groupe était de plus en plus contestée par certains actionnaires familiaux depuis l’automne 2007 et l’entrée surprise, au prix fort, au capital du groupe de matériaux Saint-Gobain.

Une quarantaine d’entre eux, sur les 950 que compte la Société lorraine de participations sidérurgiques (SLPS), holding familiale de Wendel, ont ainsi réclamé dernièrement les départs de MM. Lafonta et Seillière.

Ils sont regroupés autour de Sophie Boegner, une cousine de M. Seillière révoquée du conseil en juin 2008 alors qu’elle contestait des montages financiers réalisés lors d’une réorganisation du capital du groupe en 2007.

Mme Boegner, qui affirme que certains dirigeants, dont M. Seillière, auraient à cette occasion réalisé des bénéfices indus, a déposé plainte. Le parquet de Paris a ouvert fin 2008 une information judiciaire sur l’opération.

M. Lemoine, qui doit remplacer M. Lafonta, est président du conseil de surveillance d’Areva depuis 2005 et membre du conseil de surveillance de Wendel depuis le 9 juin 2008.

Outre sa part de quelque 20% dans Saint-Gobain, Wendel est à la tête d’un large portefeuille de sociétés, du fabricant de matériel électrique Legrand au laboratoire Stallergènes, en passant par la société de certification Bureau Veritas.