GDF-Suez : grèves sur les salaires sur fond de stock-options pour les patrons

[26/03/2009 14:20:07] PARIS (AFP)

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érard Mestrallet, le PDG de GDF-Suez et Jean-François Cirelli (G), le vice-président du groupe, le 5 mars 2009 (Photo : Jacques Demarthon)

Un mouvement de grève touchant les sites de stockage de gaz et les terminaux méthaniers de GDF Suez, qui avait démarré lundi, s’est amplifié jeudi après l’annonce de l’octroi de stock-options à des dirigeants du groupe, a-t-on appris auprès de la CFDT.

Les grévistes, répondant à l’appel de la CFDT et de la CGT, revendiquent des revalorisations salariales.

Sollicitée par l’AFP, la direction n’avait pas encore réagi jeudi en fin de matinée.

Le mouvement a commencé lundi dans les 12 sites de stockage souterrain de GDF Suez (880 salariés). Huit d’entre eux sont à l’arrêt total, les autres fonctionnant en partie afin de maintenir le réseau au minimum, a expliqué Jacques Mouton (CFDT) à l’AFP.

Les terminaux méthaniers GDF Suez de Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique) et de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), qui représentent 500 personne selon la CFDT, se sont joints au mouvement mercredi soir, notamment après l’annonce des stock-options octroyées aux deux dirigeants du groupe, le PDG Gérard Mestrallet, et son vice-président, Jean-François Cirelli.

Selon M. Mouton, les salariés expriment leur “ras-le-bol”, et sont “sortis de leur gonds” en apprenant que le groupe avait offert des stock-options à ces deux dirigeants.

Le conseil d’administration du groupe gazier a accordé le 12 novembre 2008 830.000 stock-options au PDG du groupe, Gérard Mestrallet, et 300.000 à son vice-président, Jean-François Cirelli, avait indiqué mercredi la direction confirmant une information dévoilée par le site internet Médiapart.

Aujourd’hui, ces stock-options “ne valent rien car le cours de l’action est inférieur au prix d’exercice”, a relevé un porte-parole.