Rémunération : si refus des patrons, un décret ou une loi selon Devedjian

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é de la relance, Patrick Devedjian visite, le 19 février 2009, le technicentre de la SNCF de Bischheim. (Photo : Frederick Florin)

[26/03/2009 10:39:12] PARIS (AFP) Le ministre chargé de la Relance Patrick Devedjian a redit jeudi que si les dirigeants d’entreprises ayant reçu une aide de l’Etat refusaient de limiter leur rémunération, il faudrait “prendre des mesures réglementaires ou législatives”.

“Ou bien les dirigeants le comprennent et c’est l’idéal parce qu’ils donneront l’exemple, ou bien il faudra prendre des mesures réglementaires ou législatives”, a déclaré M. Devedjian sur RTL.

“Je préfère que cela vienne des dirigeants, qu’ils donnent le bon exemple sans qu’on soit obligé de légiférer”, mais “si ça n’arrive pas, il faudra bien prendre des mesures”, a-t-il ajouté.

Il a souligné en revanche que les entreprises dans lesquelles “l’Etat n’intervient pas” ne sont pas concernées. “L’Etat n’a pas non plus vocation à fixer tous les salaires du pays”.

Concernant les centaines de milliers de stock-options attribuées au président et au vice-président du groupe GDF Suez, Gérard Mestrallet et Jean-François Cirelli, il a reconnu que leur rémunération était “très, très confortable”, ajoutant toutefois que “l’Etat n’y a pas mis d’argent”.

“Ce qui m’intéresse, et je vais me renseigner un peu plus, c’est quelle a été l’attitude des administrateurs de l’Etat qui figurent au conseil d’administration”, a-t-il néanmoins indiqué.

GDF Suez “est une entreprise qui gagne de l’argent, c’est une entreprise qui embauche, que les dirigeants soient encouragés ça ne me choque pas, maintenant il faut que ce soit dans une mesure raisonnable”, a dit le ministre.

Le groupe a confirmé mercredi à l’AFP des informations diffusées sur internet selon lesquelles M. Mestrallet a reçu 830.000 stock-options (valeur estimée à 7,7 millions d’euros) et M. Cirelli 300.000 (2,8 millions d’euros).