Commerce : Lamy voit de l'”espoir” pour les négociations à l’OMC

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énéral de l’OMC Pascal Lamy, le 26 mars 2009 à Bruxelles (Photo : John Thys)

[26/03/2009 12:12:25] BRUXELLES (AFP) Le directeur général de l’OMC Pascal Lamy a dit jeudi avoir “espoir” de terminer les négociations du cycle de Doha sur le commerce mondial, actuellement bloquées, tout en indiquant attendre encore une position “stable et précise” des Etats-Unis de Barack Obama et de l’Inde.

“Il y a de l’espoir”, a déclaré M. Lamy, lors d’une conférence économique à Bruxelles.

“Nous avons fait 80% du travail”, a-t-il notamment souligné, et parvenir à un accord aurait “plus de valeur qu’il y a un an ou deux”, en raison de la récession à laquelle est confrontée l’économie mondiale, a-t-il plaidé.

“Mais à la fin, je ne prends pas les décisions”, et “les Etats souverains décident ou non” d’accepter un accord, a-t-il relativisé. Or “nous n’y sommes pas encore”, a-t-il dit.

“Nous avons avons besoin que des acteurs majeurs, comme les Etats-Unis (qui viennent de changer d’administration avec l’arrivée à la présidence de Barack Obama) et l’Inde”, où des élections législatives auront lieu en avril-mai, “aient des positions stables et précises dans la négociation”, a-t-il notamment expliqué.

“Cela va prendre un peu de temps”, a-t-il ajouté.

“Mon espoir est que la logique de nos positions nous conduise à terminer le cycle de négociations” de Doha, a souligné pour sa part la commissaire européenne au Commerce Catherine Ashton.

Mais, a-t-elle également reconnu, le nouveau représentant américain pour le Commerce Ron Kirk “doit regarder ce qu’il y a” actuellement dans les textes négociés à l’OMC, tout comme devra le faire le nouveau gouvernement indien, et “cela prendra un petit peu de temps”.

“Donc je suis très réaliste”, a-t-elle dit. “Mais j’espère qu’ils seront conscients que nous devons avancer rapidement face à la récession économique”, a-t-elle dit.

Les négociations, engagées fin 2001 à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans la capitale du Qatar, sont embourbées notamment en raison du refus de certains pays de réduire notablement les droits de douane sur des produits jugés stratégiques pour leurs producteurs locaux.