[27/03/2009 14:20:07] PARIS (AFP)
ère de l’Economie et des Finances, à Paris en 2005 (Photo : Jack Guez) |
Le produit intérieur brut de la France a reculé de 1,1% au quatrième trimestre 2008, contre -1,2% annoncé précédemment, selon une nouvelle estimation publiée vendredi par l’Insee qui ne modifie toutefois pas la croissance sur l’ensemble de l’année (+0,7%).
Le PIB de la France devrait encore chuter de 1,5% au premier trimestre 2009 puis de 0,6% au deuxième trimestre, selon les prévisions publiées la semaine dernière par l’Insee.
Dans ces conditions, si la croissance devait être nulle au deuxième semestre, la France achèverait l’année 2009 sur un recul du PIB de 2,9%, prévient l’Institut national de la Statistique, qui fournira en juin ses premières prévisions pour l’ensemble de l’année.
De son côté, le gouvernement prévoit une baisse du PIB de 1,5% sur l’ensemble de 2009, après +0,7% en 2008 et +2,1% en 2007.
Sur l’ensemble de 2008, les “variations de stocks” ont diminué la croissance de 0,2 point de PIB. Avec la crise internationale, les entreprises semblent donc avoir globalement privilégié l’écoulement de leurs stocks au détriment de la production.
Le déficit commercial de la France, qui a atteint un nouveau record de près de 56 milliards d’euros, a coûté 0,3 point de PIB. En 2008, les exportations et les importations ont ralenti (respectivement +1,1% après +3,2% en 2007, et +2,0% après +5,9%).
Pour l’économie française, 2008 marque un recul sensible de la production de biens (-0,8% après une hausse de 1,7% en 2007). “Ce repli s?explique par la baisse de 1,9% de la production manufacturière (+2,3 % en 2007)”, en particulier de la production automobile qui chute de 6,8% (+2,1% en 2007), relève l’Insee.
Seule la production de biens d?équipement augmente, mais moins fortement qu?en 2007 (+3,4 % après +4,3 %).
Parallèlement, les dépenses de consommation des ménages en biens diminuent légèrement en 2008 (-0,1% après +2,4% en 2007), sous l?effet du ralentissement des dépenses de consommation en produits manufacturés (+1,1% après +4,4%), particulièrement en biens de consommation (+0,0 % après +4,3 %).
En 2008, la production de la branche construction, la plus touchée par la crise internationale avec le secteur automobile, ralentit fortement (+0,2% après +4,2%), en raison du repli de l?investissement (-0,7% après +4,4 %) des ménages et des administrations publiques.
Le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages est lui aussi en net ralentissement, augmentant seulement de 1,1% en 2008 contre +3,3% l’année précédente.
En effet, la masse salariale reçue par les ménages progresse moins (+3,3% après +4,5% en 2007) tandis que les impôts versés accélèrent (+3,5% après +1,2%).