à Francfort (Photo : Thomas Lohnes) |
[27/03/2009 09:30:12] FRANCFORT, Allemagne (AFP) La deuxième banque allemande Commerzbank a annoncé vendredi une perte nette de 6,6 milliards d’euros en 2008, en incluant Dresdner Bank, récemment acquise.
Elle avait publié mi-février un bénéfice net de 3 millions d’euros, mais qui ne prenait pas en compte l’ancienne filiale bancaire de l’assureur allemand Allianz, rachetée pour 4,7 milliards d’euros.
Commerzbank a attendu la publication de son rapport d’activité annuel pour présenter des chiffres pro forma. La banque, frappée de plein fouet par la crise, a été récemment partiellement nationalisée: l’Etat allemand en détient 25% plus une action.
Pour cette année, Commerzbank n’a pas osé de pronostic précis. “L’année 2009 sera particulièrement marquée par l’intégration de Dresdner Bank”, selon la banque qui s’attend à des coûts de restructuration cette année d’environ 2 milliards d’euros.
Le mois dernier, son patron Martin Blessing avait admis qu’il n’attendait pas de bénéfice cette année, mais seulement en 2010.
Dans le rapport annuel, il indique que “l’année 2008 a été marquée par les effets de la crise des marchés financiers. Cependant, nous avons entamé des démarches importantes pour améliorer notre position”.
“Quand les effets des baisses de taux dans le monde auront ravivé l’économie à partir de 2010, l’Allemagne devrait en profiter davantage que le reste de la zone euro. La Commerzbank en profitera”, écrit aussi l’institut de Francfort dans son rapport.
A la Bourse de Francfort le titre gagnait 4,79% à 4,26 euros vers 09H00 GMT, sur un indice Dax en légère hausse de 0,10%. Les déclarations de Commerzbank étaient considérées comme sans surprise par les courtiers. “Les chiffres du premier trimestre pourraient donner les premières indications”, a simplement indiqué un analyste cité par Dow Jones Newswires.
Jeudi soir, la banque avait aussi annoncé des modifications au sein de son conseil de surveillance, avec l’entrée notamment du patron du réassureur Munich Re Nikolaus von Bomhard et de l’ancien membre du directoire de la Bundesbank, Edgar Meister.