élégué de Fiat, Sergio Marchionne, lors de l’assemblée générale des actionnaires, le 27 mars 2009 à Turin (Photo : Damien Meyer) |
[27/03/2009 12:04:41] TURIN, Italie (AFP) L’administrateur délégué de Fiat, Sergio Marchionne, a confirmé vendredi, lors de l’assemblée générale des actionnaires du groupe automobile italien, l’objectif d’un résultat courant de plus de 1 milliard d’euros cette année, malgré la crise.
Cette prévision avait été formulée lors de la présentation des résultats du groupe en janvier, tout comme celle d’un bénéfice net de plus de 300 millions d’euros. Le groupe avait alors revu très fortement à la baisse ses objectifs à cause de la crise.
Avant la crise, il prévoyait un résultat courant, indicateur clé de la gestion industrielle, compris entre 4,3 et 4,5 milliards d’euros en 2009.
En 2008, le résultat courant de Fiat s’est élevé à 3,4 milliards d’euros.
“Après un premier trimestre structurellement faible, nous attendons des améliorations visibles au cours des prochains mois”, a dit M. Marchionne, expliquant déjà sentir les effets “très positifs” de la prime à la casse instaurée en Italie.
“Nous sommes convaincus qu’au niveau économique mondial, nous avons désormais atteint le fond” même si les “premiers vrais signaux concrets (de reprise) se verront au cours de la deuxième partie de l’année”, a-t-il ajouté.
Le président du groupe, Luca Cordero di Montezemolo, a indiqué de son côté que les signaux de reprise du marché allaient permettre au groupe de moins recourir au chômage partiel pour ses salariés.
A l’entrée du siège de Fiat, des salariés manifestaient, protestant notamment contre le recours massif du groupe au chômage partiel qui ampute leurs salaires.
M. Marchionne a par ailleurs de nouveau appelé de ses voeux à une consolidation du secteur, seule solution selon lui pour faire face à la crise.
“Nous sommes prêts à faire le premier pas pour remettre de l’ordre dans un marché confus et pour jouer un rôle de protagoniste”, a-t-il assuré.
Le groupe italien a déjà signé en janvier un accord préliminaire en vue de la formation d’un partenariat stratégique avec Chrysler, à travers lequel l’italien prendra 35% de l’américain en difficulté, en échange de l’accès de ce dernier à sa technologie, mais sans rien débourser.
Cette alliance “si elle se concrétise, pourra apporter de grands bénéfices à notre entreprise”, a indiqué M. Marchionne.
La concrétisation de ce partenariat, élément clé du plan de relance de Chrysler, est suspendue à une décision de l’administration américaine. Le groupe américain qui a jusqu’à présent obtenu quatre milliards de dollars de l’Etat, en réclame cinq de plus.