ésident américain Barack Obama, le 27 mars 2009 à Washington (Photo : Nicholas Kamm) |
[27/03/2009 20:26:06] WASHINGTON (AFP) Le président américain Barack Obama annoncera lundi matin son plan d’aide aux constructeurs automobiles en difficulté, a indiqué vendredi devant la presse son porte-parole, Robert Gibbs.
“Un groupe de travail est réuni aujourd’hui même. Il est en train d’arrêter les décisions qui devront être prises et mises en oeuvre. Le président fera une annonce lundi”, a déclaré M. Gibbs.
Jeudi, M. Obama a signalé qu’il était prêt à mobiliser davantage d’argent pour sauver l’industrie automobile américaine de la faillite, mais a réclamé en retour une restructuration “douloureuse” et “drastique” de ce secteur industriel, à l’approche d’une échéance capitale.
General Motors et son concurrent Chrysler, les deux grands constructeurs américains qui sont le plus en difficulté, ont jusqu’à mardi pour soumettre à Washington des plans de restructuration en contrepartie de l’aide de l’Etat.
M. Gibbs a précisé que le président Obama présenterait “ce qui est selon lui le meilleur moyen de rendre ces entreprises viables à court terme comme à long terme: comment on permet à ces groupes de traverser la récession qui provoque une forte baisse de la demande et comment, à la faveur de la reprise, on les met durablement sur la bonne voie”.
Victimes de la chute des ventes dans le secteur et de leurs erreurs stratégiques, menacés de ne plus pouvoir honorer leurs créances, GM et Chrysler ont reçu à eux deux 17,4 milliards de dollars d’aides publiques depuis décembre. En contrepartie, ils se sont engagés dans un plan de restructuration devant assurer leur viabilité à long terme.
Mais GM et Chrysler viennent de réclamer respectivement 16,6 et 5 milliards de dollars d’aide supplémentaire, faute de quoi ils pourraient être forcés de demander la protection de la loi sur les faillites.
Le troisième grand constructeur de Detroit, Ford, n’a pas demandé l’aide du gouvernement.
“Tout le monde devra faire des concessions, les actionnaires, les travailleurs, les créanciers, les fournisseurs, les concessionnaires”, a prévenu jeudi M. Obama.