ésident de l’UIMM Frédéric Saint-Geours, le 27 août 2007 à Palaiseau (Photo : Eric Piermont) |
[28/03/2009 12:51:13] PARIS (AFP) Le président de l’UIMM (Union des Industries et métiers de la métallurgie), Frédéric Saint-Geours, a estimé samedi qu’un décret encadrant la rémunération des dirigeants pourrait contribuer à refermer “la déchirure” entre la société et les entreprises.
“Il faut essayer de refermer cette déchirure (…). “Lorsqu’une entreprise est aidée” et “bénéficie du soutien de la collectivité en général”, il faut “trouver des moyens de faire en sorte qu’il n’y ait pas d’excès”, a-t-il déclaré au micro d’Europe 1.
“C’est vrai que cela aurait été encore plus simple si dès le départ l’Etat ou la collectivité publique” avaient “décidé avec l’entreprise ce qu’il fallait faire sur ce point”, au moment où l’aide était accordée, a-t-il poursuivi.
“Maintenant c’est un peu trop tard, on est dans un débat qui est différent, passons par un texte pour éviter que la déchirure ne s’acroisse”, a relevé le patron de l’UIMM.
Un décret sera publié la semaine prochaine par le Premier ministre François Fillon pour interdire l’attribution de bonus et stock-options aux dirigeants des entreprises aidées par l’Etat.
S’il y a des “brebis galeuses”, il faut “éviter de montrer du doigt une catégorie tout entière qui (…) est aujourd’hui à la manoeuvre pour essayer de préserver les entreprises” dans des “circonstances difficiles”, a-t-il plaidé.
Interrogé sur le scandale autour des retraits suspects dans les réserves “d’entraide” de l’UIMM qui ont valu à plusieurs de ses dirigeants une mise en examen, M. Saint-Geours a assuré que l’organisation patronale pouvait désormais se prévaloir d’une “transparence financière totale”.
Quant à une éventuelle candidature à la succession de la présidente du Medef Laurence Parisot, dont le mandat s’achève l’an prochain, il a estimé que “ce n’est vraiment pas la question du jour”.