Rémunérations des patrons d’entreprises aidées : le décret sera pris lundi ou mardi

[29/03/2009 16:17:12] PARIS (AFP)

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étaire général adjoint de l’UMP Eric Besson, le 26 mars 2009 à Saly, au Sénégal (Photo : Georges Gobet)

Le décret voulu par l’Elysée interdisant les rétributions exceptionnelles pour les dirigeants d’entreprises recevant des aides publiques “sera pris lundi ou mardi”, a annoncé dimanche le secrétaire général adjoint de l’UMP, Eric Besson.

“Le président et le Premier ministre ont tranché : en début de semaine, lundi ou mardi, sera pris un décret qui va dire très clairement que les dirigeants des sociétés qui ont bénéficié de l’aide de l’Etat doivent renoncer aux stock-options, bonus, parachutes dorés”, a affirmé M. Besson, lors du Grand rendez-vous Europe1/Le Parisien.

“Pour les autres, l’idée du gouvernement est de dire: observons d’abord ce que vont faire les 10% de sociétés cotées qui n’ont pas adopté ce code” éthique du Medef en matière de rémunération des dirigeants, a ajouté M. Besson.

“Lors des assemblées générales, qui se tiennent généralement au printemps – au mois d’avril on sera fixé- soit elles l’adoptent et on pourra dire que la régulation a fonctionné, soit elles ne l’adoptent pas et vraisemblablement il faudra passer par la loi”, a-t-il poursuivi.

Dans ce cas, le projet de loi portant sur une meilleure répartition de la valeur ajoutée, annoncé par le président Nicolas Sarkozy mardi, pourrait être le véhicule législatif pour introduire une telle disposition, selon M. Besson.

Missionné par Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, avec Frédéric Lefebvre, porte-parole du parti présidentiel, pour faire des propositions sur ce sujet, M. Besson a estimé que les premières conclusions seraient rendues “dès mi-avril” et les conclusions définitives “début mai” pour permettre de “proposer un texte avant l’été”.

Revenant sur les polémiques suscitées par les bonus de certains patrons, Eric Besson a déploré un “gâchis” et la “faute” d’un “certain nombre de dirigeants” estimant que cela jetait “l’opprobre et la suspicion sur quantité d’entrepreneurs” alors que “la France ne se résume pas à quelques dirigeants de grandes sociétés cotées ou financières qui s’accordent des bonus”.

“Vous avez des entrepreneurs qui se battent pour préserver l’emploi et qu’on met du coup dans le même sac en disant +les patrons+”, a-t-il insisté.