à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[29/03/2009 19:13:39] PARIS (AFP) Le Medef ne “signera pas l’accord” salarial conclu le 4 mars en Guadeloupe, a réaffirmé la présidente du Medef Laurence Parisot, déplorant qu’il “laisse entendre que l’économie guadeloupéenne est encore une économie d’esclavage”.
“Nous ne signerons pas l’accord. Cela ne veut pas dire que le gouvernement ne peut pas étendre l’accord mais nous ne le signerons pas. Nous ne pouvons pas accepter qu’un accord qui laisse entendre que l’économie guadeloupéenne est encore une économie d’esclavage puisse être cautionné, y compris par l’Etat”, a déclaré Mme Parisot lors du “Grand Jury” RTL-Le Figaro-LCI
En revanche, a-t-elle assuré, “nous avons toujours dit pendant et à la fin des négociations que les entrepreneurs guadeloupéens étaient prêts à accorder des primes pour augmenter les rémunérations des salariés d’une manière significative”. “Le président du Medef Guadeloupe, Willy Angel -qui a été un héros dans cette affaire- lance régulièrement un appel à tous les chefs d’entreprise pour agir ainsi”, a-t-elle ajouté.
L’extension à toutes les entreprises de l’accord salarial reste pour l’instant en suspens, le Medef et la FNSEA s’étant coalisés pour la retarder. Le ministre du Travail Brice Hortefeux doit réunir à nouveau les partenaires sociaux vendredi.
Lors de la réunion du 20 mars, les services de M. Hortefeux ont émis de sérieuses réserves sur une extension intégrale de l’accord, selon des sources syndicales. Ils ont proposé d’ôter le préambule parlant d'”économie de plantation” et l’article mettant à la charge des employeurs l’augmentation de 200 euros “au terme du délai des aides de l’Etat (36 mois) et des collectivités locales (12 mois)”.
L’accord conclu entre le Collectif LKP et des organisations patronales minoritaires, qui a permis de mettre fin à la grève générale en Guadeloupe, prévoit des hausses de 200 euros pour les salaires allant jusqu’à 1,4 SMIC.