La Tunisie est-elle en en période de post-crise financière
internationale ? Les officiels jurent leurs grands dieux que nous parvenons à
tirer notre épingle du jeu mais ajoutent finement que nous devons tous rester
vigilants et garder l’œil ouvert sur la ‘’sphère réelle’’ !
Ce qui est intéressant, c’est que chez nos principaux partenaires économiques
(essentiellement les Européens, à commencer par les Français), les officiels ne
cessent pas de crier à la crise, son aspect dévastateur, le recul attendu du
PIB… Une question : si 80% de nos échanges se font avec eux, sommes-nous
tellement bénis que nous ressentons si peu la bourrasque ?
Une autre question : tout est-il vraiment noir dans ce tableau? Non, dit la
réalité ! Car la crise a montré des facettes inattendues qui permettent une
grande réactivité et peut-être même une manière d’équilibrage. Nous savons que
l’automobile, le bâtiment, la sidérurgie, la chimie, le transport… sont autant
de secteurs qui digèrent mal la crise.
Mais la réalité nous montre également que d’autres ne cessent de monter en
créneau. Ce sont les entreprises dont les produits sont ‘’ indispensables’’, en
partie déconnectés des cycles économiques, profitant des nouveaux comportements…
Les métiers qui ont donc la cote en cette période de crise (ou de
post-crise), ce sont d’abord ceux de l’agroalimentaire (on ne peut se passer de
manger), ceux des télécommunications (on ne peut se passer de son GSM, de sa
connexion Internet…), de l’énergie (vous imaginez une vie sans électricité ?),
de la santé (tout ce qui concerne le bien-être de notre petite personne !)…
Mais nous avons également la star montante des services à la personne alors
que notre population compte de plus en plus de troisième âge, a de plus en plus
besoin de garde-d’enfants, d’aide à domicile… Sans oublier les métiers de la
restauration rapide, du gardiennage, de la maintenance en bâtiment, de la
maîtrise d’énergie…